N° 109 « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »

Communauté Européenne de défense (CED) : et si on commençait par la lutte contre les incendies ?

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » cette phrase que prononça Jacques CHIRACprésident de la République française, en ouverture du discours qu’il fit devant l’assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud, a eu un grand succès.

Dès qu’un responsable politique cherche à « verdir » son discours, il ne manque pas de la rappeler. Dès qu’un drame écologique se produit, les paroles de Jacques CHIRAC sont convoquées.

Jeudi 22 août, en évoquant les gigantesques et multiples incendies qui détruisent la forêt amazonienne, le président Emmanuel MACRON, a tout naturellement cédé à ce qui est devenu une tradition en déclarant : « Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon vert de notre planète qui produit 20 % de notre oxygène, est en feu. C’est une crise internationale« .

Estimant que ces incendies constituaient une « crise internationale », il a donné rendez-vous aux membres du G7 pour « parler de cette urgence » lors du sommet à Biarritz ce week-end.

Il faut bien sûr saluer la déclaration du président français qui ne veut plus regarder ailleurs.

Reste maintenant à aider le G7 à regarder dans la bonne direction.

En raison de la persistance du réchauffement climatique, on ne peut espérer que l’occurrence des incendies de forêt diminue prochainement. Malgré toutes les mesures de prévention mises en œuvre, la probabilité de nouveaux incendies ne peut donc qu’augmenter.

Lorsqu’on ne peut pas prévenir les incendies, il faut se doter des moyens les plus efficaces pour pouvoir les combattre. Il est acquis que  la rapidité d’intervention et la puissance des moyens mis en œuvres sont absolument déterminants.   Depuis des dizaines d’années, les avions type « canadair » ont fait la preuve de leur incontournable utilité et de leur efficacité.

C’est pourquoi la façon la plus simple et la plus évidente de lutter contre les futurs incendies est d’augmenter le nombre d’escadrilles et le nombre de canadairs disponibles.

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Portugal

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Canaries

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Grèce

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Sibérie

Jusqu’à ce jour, aucun pays, pas même les États-Unis n’a cru devoir, ou pu,  investir massivement dans des bombardiers d’eau pour éteindre d’hypothétiques incendies. Il est plus qu’urgent de tout faire pour mutualiser, au niveau de la planète, les moyens de défenses contre les feux de forêt, en commençant par les bombardiers d’eau. Si cela paraît délicat au niveau mondial, rien n’empêche l’Union européenne et le G7 de montrer l’exemple. Aucun pays, ne peut se croire préservé des méfaits d’une déforestation massive consécutive aux incendies. La coopération est donc plus qu’un devoir, c’est une nécessité, une obligation.
En France, après la seconde Guerre mondiale les coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA)  sociétés coopératives agricoles, ont permis de mettre à la disposition de leurs adhérents du matériel agricole et des personnels. Les CUMA ont largement favorisé l’accès à la mécanisation dans les régions de petites exploitations dans lesquelles le coût de la mécanisation individuelle la rendait inaccessible. Elles ont permis aux agriculteurs d’avoir accès à un matériel performant en cas de besoin.
Il serait surprenant, et surtout dommage, que ce que les paysans français (considérés individualistes, conservateurs, voire arriérés) ont réussi à mettre en œuvre il y a trois-quart de siècle, ne puisse être reproduit au niveau des États les plus modernes.

En matière de lutte contre les incendies, ce qui est primordial c’est force de frappe et la vitesse d’exécution. En mutualisant et en additionnant rapidement leurs matériels pour combattre les feux qui sont en voie de prendre une grande ampleur, les pays pourraient augmenter efficacement leurs moyens d’action. En créant une escadrille de bombardiers d’eau de réserve, l’Union européenne ne prendrait que le risque de prouver son utilité.

Chacun pour soi

Chacun pour soi

Chacun pour soi

Chacun pour soi

Un pour tous et tous pour un, avec l’aide de l’Union européenne

Force d’appui

Union européenne

[Le 12 septembre 2019, 11 H45, J-Y L . R, Marmande : Une force européenne de canadairs, on en parle depuis 2017. Reste à passer aux actes !

[Le 24 août 2019, 10 H25, J.M. R, Béziers] : Il faut quand même noter qu’en cas de crise majeure en ce domaine, la coopération interétatique existe quand même et se met en place. C’est la création de la réserve de bombardiers d’eau disponible à tout instant qui n’existe pas. Mais quel est leur rayon d’action pour pouvoir se déplacer rapidement et à grande distance ? Il n’y aura pas de réserve intercontinentale pour cette raison-là. Au niveau de l’UE, ça devrait pouvoir se faire, mais ça posera un problème de répartition des forces en cas de graves incendies simultanés dans plusieurs pays.

[Le 23 août 2019, 18 H05, A. V., Avignon] : Avant les moyens, c’est la volonté qui manque !