N° 259 Évolution de la pandémie au covid-19 en France, et dans les pays les plus affectés.

La France  réussit à mieux maîtriser la progression de la pandémie que les trois quarts des pays.

 

Dans le monde, en six mois, du 10 mai au 8 novembre 2020, le nombre de morts dû à la pandémie au covid-19 a été multiplié par 4,5. Il est passé de 279 308 à 1 257 747.

En France, durant la même période, du 19 mai au 8 novembre 2020, le nombre de morts dû à la pandémie au covid-19 n’a été multiplié que par 1,5.

Parmi les 81 pays les plus affectés par la pandémie :

En mai, la France était placée au 7e rang pour le nombre total de morts par million d’habitants.

En novembre, la France est passée au 16e rang.

En divisant pour chaque pays le nombre de morts par million d’habitants calculé en novembre par celui calculé en mai, on obtient un nombre A dont la valeur indique l’accroissement de la pandémie. A = 1 correspond aux pays où la pandémie n’a pas du tout progressé en 6 mois.

Les valeurs de A calculées pour chaque pays vont de 1,04 pour Saint-Marin à 352 pour la Libye.

Saint-Marin, minuscule pays de 36 000 habitants, situé au cœur de l’Italie, était en mai, le pays où le nombre de morts par million d’habitants était le plus élevé (1214). En novembre, Saint-Marin reste le pays où le nombre de morts par million d’habitants reste le plus élevé au monde (1257). Mais en 6 mois le nombre de morts n’a progressé que d’une unité (42), ce qui explique que A ne vaille que 1,04.

Dans le monde, parmi les 81 pays retenus pour notre étude, avec un A = 1,55, la France se trouve à la 64e place dans le classement des pays par A décroissants.

En Europe, parmi les 31 pays retenus, la France se trouve à la 21e place.

Avec un A = 1,52, l’Allemagne, considérée comme la bonne élève du premier confinement, se classe juste à coté de la France, à la 65e place dans le monde, et la 22e place en Europe.

Entre le premier et le second confinement, la France a donc, jusqu’à aujourd’hui, réussi à mieux maîtriser la progression de la pandémie que les trois quarts des 81 pays étudiés.

 

Comme disait Laétitia BONAPARTE : pourvou que çà doure !

 

On doit malheureusement noter que les pays européens de l’Est, qui avaient été beaucoup moins touchés  par la pandémie que ceux de l’Ouest, sont en train de subir une « deuxième vague » beaucoup plus meurtrière que la première.  Comme si le covid-19 voulait rattraper un retard.

France                       mai      393     novembre      610                 A =   1,55

Roumanie                 mai      48       novembre      409                 A =   8,52

Pologne                     mai      21       novembre      210                 A = 10,00

Bulgarie                    mai      13       novembre      233                 A = 17,92

Du 10 mai au 8 novembre, le nombre de morts est passé de 279 308 à 1 257 747.

 

A : évolution de la pandémie dans le monde du 10 mai au 8 novembre.

Il ne faut comparer les valeurs de A que pour les pays se trouvant dans le même hémisphère.

Ainsi, les valeurs de A pour l’Afrique du Sud, l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili et le Pérou ne peuvent pas être comparées avec les valeurs de A des pays d’Europe.

On de doit comparer que des pays ayant la même saisonnalité.

La comparaison des pays du Maghreb est légitime. La Lybie, qui était jusqu’en mai le pays le mieux préservé est devenu le pays où l’épidémie s’emballe,  (A = 352,50). L’Algérie, le Maroc et la Tunisie, qui semblaient mêmement touchés en mai par le covid-19, connaissent des évolutions bien différentes de la pandémie : Tunisie (A = 40,50), Maroc (A =23,20 ) et Algérie (A = 4,08 ).

 

A : évolution de la pandémie en Europe du 10 mai au 8 novembre, 

[Le 12 novembre 2020, 11 H05, S. T.,  Marseille] : En lisant votre article, j’ai été étonné de l’évolution au Monténégro. En cherchant à trouver une explication à cette ‘flambée » de morts du covid-19, j’ai trouvé une piste. Certains accusent  la foule présente aux obsèques d’un métropolite mort du covid.

« Une foule immense s’est rassemblée à Podgorica, sans le moindre respect des mesures sanitaires, pour rendre un dernier hommage au métropolite AMFILOHIJE, le chef de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro décédé le vendredi 30 octobre 2020.  Les règles sanitaires ont été massivement ignorées durant la cérémonie. Beaucoup de participants ne portaient pas de masques et les prêtres ont distribué la communion en utilisant une seule et même cuillère. Les évêques de l’Église orthodoxe serbe ont fait un dernier baiser au métropolite« .

On ne peut malheureusement pas souscrire à cette accusation. L’enterrement n’ayant eu lieu qu’une semaine avant le 8 novembre, Un peu court pour faire 320 morts !

[Le 12 novembre 2020, 9 H45, A. C., Castelnau-le-Lez] :  Merci pour cette bonne nouvelle et l’article joint. Vous noterez aussi que l’Italie et surtout le Vatican font encore mieux que nous pour cette deuxième vague. Une explication rassurante serait la bienvenue…Bien à vous tous!

[Le 11 novembre 2020, 15 H35, J. M., Lézignan] :  Allez les bleus !