N° 413 Si vous ne savez pas comment trouver de bon profs de Math, Kyllian MBAPPÉ, lui, sait !

Professeur de mathématiques, un métier qui n’attire plus. Tous les postes ouverts aux différents concours, dont le Capes, pour devenir professeur ne seront pas pourvus cette année, car il n’y a pas assez de bons postulants.

Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé le retour d’un enseignement des mathématiques « obligatoire » à la rentrée 2023 pour tous les lycéens de la filière générale dès la classe de première, soldant l’une des mesures les plus controversées de la réforme BLANQUER.

Les critiques ont été entendues, le ministère de l’Éducation en a tiré les conséquences ce dimanche. Dès septembre 2023, tous les élèves de première générale qui n’ont pas pris la spécialité mathématiques auront une heure et demie de cours en plus par semaine consacrée à cette discipline.

« C’est le retour de l’enseignement des mathématiques pour l’ensemble des lycéens », s’est félicité le ministre de l’Éducation nationale, Pap NDIAYE dans une interview aux Échos.

Baisse de la culture et du vivier scientifique, renforcement des inégalités sociales et de genre, les conséquences de la disparition depuis 2019 des mathématiques dans le tronc commun des matières obligatoires de première et terminale avaient alarmé la communauté éducative, chercheurs, grands patrons mais aussi politiques. A tel point que Jean-Michel BLANQUER, pourtant à l’origine de la réforme, avait lui-même amorcé le rétropédalage.

On sait très bien aujourd’hui pourquoi la mesure controversée de la réforme BLANQUER a été abandonnée, et pourquoi il faut absolument augmenter les heures d’enseignement.

Par contre on ne semble toujours pas savoir comment trouver les milliers de professeurs qu’il faut impérativement recruter.

Depuis 30 ans, les disciplines scientifiques en général, et les mathématiques en particulier, sont victimes d’un cycle délétère, qui les condamne à être de moins en moins bien enseignées en France.

Bien sûr c’est en mathématiques que la situation est la plus alarmante. Depuis des dizaines d‘années les membres des jurys d’examen ne cessent d’alerter sur la baisse dramatique du niveau des candidats. Mais le Ministère de l’Éducation nationale n’ose toujours pas prendre les mesures qui s’imposent à l’évidence, car elles supposent la remise en cause du sacro-saint principe d’égalité de traitement à égalité de titre.

Hors de question donc aujourd’hui d’imaginer verser à un agrégé de mathématiques un salaire supérieur à celui d’un agrégé de toute autre matière.

Même plusieurs années après la chute du Mur de Berlin, l’égalitarisme salarial du corps enseignant est resté un tabou tel qu’aucun responsable politique n’a eu la témérité de le remettre politiquement et sérieusement en question.

Bien que la situation s’avère chaque année de moins en moins tenable, les responsables du Ministère de l’Éducation nationale continuent de refuser d’admettre qu’il faut impérativement modifier les modalités de recrutement, sous peine de ne pouvoir embaucher que des enseignants peu compétents, peu motivés, peu performants, peu exigeants, pour eux-mêmes et pour leurs élèves.

Triste paradoxe, à l’heure de l’omnipotente gouvernance par les nombres, les dirigeants français qui prétendent gouverner en ne s’appuyant que sur des données chiffrées ne savent malheureusement plus du tout compter.

Il aura ainsi fallu presque 50 ans pour que le Ministère de la Santé mette fin au principe du numerus clausus pour les études médicales, ce qui n’aura pas d’effets avant 2035.

Le drame du numerus clausus imposé aux professions de santé est certainement l’exemple le plus emblématique de l’innumérisme qui a peu a peu envahi toutes les strates de la société. Les élites, ou supposées telles, n’étant fort malheureusement en rien épargnées.

Non seulement le rôle essentiel des outils mathématiques sophistiqués dans l’économie moderne n’est pas connue, mais l’importance fondamentale des notions de calcul élémentaire est à son tour de plus en plus méconnue.

En 2011, le ministre de l’Agriculture ne savait pas combien il y a de mètres carrés dans un hectare, en 2014 le président de la cour des comptes prétendait doctement que 9 fois 7 font 76, le ministre des Finances en 2022, est précisément celui qui s’était vanté onze ans avant d’avoir été toujours nul en maths. Ces carences des plus hautes autorités du pays expliquent parfaitement pourquoi le problème du recrutement des enseignants de Mathématiques a été tant, et si longuement négligé.

Avant même que la religion woke ne s’en prenne aussi aux sciences dures en France, à l’imitation des États-Unis, les mathématiques ont souffert d’un discrédit croissant porté par tous ceux qui avaient refusé de faire l’effort d’essayer de les apprendre et de les comprendre.

En 2018, le rapport de la « mission VILLANI », du nom du mathématicien médaillé Fields, mandatée par le ministère de l’Éducation nationale pour sauver l’enseignement des maths en France insistait fortement sur l’importance du développement des automatismes de calcul à tous les âges, notamment en montrant les bienfaits du calcul mental. Malheureusement ce rapport est resté presque lettre morte, les instituteurs étant devenus depuis de nombreuses années, pour la plupart d’entre eux, incapables de comprendre pourquoi il fallait pouvoir se passer de calculettes.

Pour ne rien arranger, en février 2018, juste après la sortie du « rapport VILLANI », l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Luc FERRY, a cru judicieux de déclarer : « dans la vie quotidienne, les maths ne servent strictement à rien ».

« Comme 90 % des Français, je n’ai jamais utilisé, même pas trente secondes, ce que j’ai appris en maths tout au long de ma scolarité », osa même l’ancien ministre, sans être immédiatement contredit par un journaliste faisant encore ses courses lui-même.

En 2013, le débat entre les anciens et les modernes faisait déjà rage au sujet du calcul mental. Aux « modernes » qui avançaient que pour sauver l’enseignement des maths, il [fallait] les libérer du calcul mental, un « ancien » se dit du coup avec humour « que le raisonnement valait sûrement pour l’enseignement des lettres : pour sauver l’enseignement de la littérature, il faut la libérer de la lecture ».

Cette boutade n’est malheureusement pas drôle du tout car, après la calculette, qui leur a désappris à compter, la « lecturette » ne tardera pas à désapprendre aux élèves à lire.

En raison de la persistance du rêve égalitariste de la société française, les présidents de club, les joueurs de haut niveau et leurs supporters seront bientôt les seuls à connaître l’importance des apprentissages élémentaires et les seuls à comprendre le sens et l’utilité de l’effort et de l’entrainement.

Mieux vaut être inégalement riches qu’également pauvres. Il est regrettable que les dirigeants français se soient si peu inspirés de cette maxime pour prendre leurs décisions politiques, de peur de fâcher les syndicats enseignants.

De même, il est triste que contrairement à la grande majorité de leurs concitoyens, les dirigeants français comprennent si difficilement que mieux vaut être inégalement cultivés qu’également incultes.

La théorie du ruissellement est fort contestable en matière de répartition des richesses matérielles, mais dans le domaine culturel et sportif elle est une évidence.

Sous la IIIe République, l’élitisme républicain a permis à des milliers d’enfants issus de milieux défavorisés d’être grands bénéficiaires de la mobilité sociale, mais surtout il a fourni à la France les cerveaux dont elle avait besoin pour reconstruire le pays après la défaite de 1870, et après la Première guerre mondiale.

Depuis la massification de l’enseignement secondaire et supérieur, depuis la réforme HABY (1975), des démagogues inconséquents ont tout fait pour faire disparaître les filières d’excellence, les mesures de sélection, sous prétexte qu’elles favorisaient l’installation des inégalités sociales.

Il faudrait donc donner plus largement la parole à Aimé JACQUET, Didier DESCHAMPS et Fabien GALTHIÉ pour qu’ils puissent expliquer que, loin des affirmations d’idéologues ignorants, la sélection est souvent la méthode la plus efficace pour lutter contre le déterministe social, et/ou racial.

Croire donner plus de chances aux enfants des milieux défavorisés en leur évitant les épreuves de sélections, est la façon la plus simple d’avantager les enfants des milieux les plus favorisés, dont les parents connaissent tous les codes et les moyens d’arriver.

Après près de cinquante ans de recul, on est obligé de constater que, moins l’école se veut sélective, plus il est difficile aux élèves des milieux les moins favorisés de faire fructifier leurs talents, surtout s’ils sont exceptionnels.

Marine LE PEN prétendait en 2017 que « dans les années 1960, dans les grandes écoles, il y avait 25 % de fils d’ouvriers et d’employés, et qu’aujourd’hui il n’y en a plus que 5% ». Ces chiffres n’ont pas manqué d’être contestés par le journal Le Monde.

De 1960 à 2017, le pourcentage de fils d’ouvriers et d’employés n’a peut-être pas baissé autant que ce qu’avance Marine LE PEN, mais ce qui est sûr c’est que depuis 1847 la filière la plus sélective de l’enseignement français, l’ENS, a permis à de nombreux élèves issus des milieux les plus modestes, guidés par leurs maîtres, de faire d’exceptionnelles carrières scientifiques et professionnelles, au plus grand bénéfice de tous les Français. Il suffit pour le vérifier de consulter une liste d’élèves de l’École normale supérieure.

Le parcours de Paul LANGEVIN, ancien élève de l’ENS, promotion 1894, fils de Victor-Charles LANGEVIN, ouvrier métreur-vérificateur dans le bâtiment, est l’un des plus beaux exemples de ce que la sélection peut offrir aux enfants doués, pour qu’ils puissent mettre au service de leur pays le meilleur de leur intelligence.

Les partisans de l’égalitarisme accusent l’élitisme républicain de favoriser une forme de népotisme. Peut-on sérieusement accuser de népotisme les CURIE, JOLIOT, LANGEVIN, une famille française, une dynastie exceptionnelle ? Est-ce parce que Michel, un petit-fils de Paul LANGEVIN a épousé Hélène JOLIOT-CURIE, une petite fille de Pierre et Marie CURIE, qu’on doit parler de népotisme ?

La France peut-elle avoir l’ingratitude d’accuser de pratiques népotiques la famille CURIE, la famille aux cinq Prix Nobel ?

C’est un cas unique dans l’Histoire des sciences et des Prix Nobel : à eux quatre, Pierre et Marie CURIE,

Irène et Frédéric JOLIOT-CURIE, deux couples sur deux générations, ont remporté pas moins de cinq Prix Nobel.

Après le 17 mars 2020 (début du premier confinement), et plus encore après le 24 février 2022 (début de l’invasion russe en Ukraine), la France a découvert qu’elle était dirigée depuis des années par des responsables particulièrement imprévoyants. Que cela soit dans le domaine de la santé, avec l’affaire des masques, ou dans le domaine de l’énergie, avec l’affaire des réacteurs nucléaires à l’arrêt, les Français ont pu constater la grave et longue inconséquence de ceux qui prétendaient les guider depuis 40 ans.

Pour des raisons follement idéologiques et/ou bassement politiciennes, la France a réussi à perdre nombre de ses plus beaux fleurons. Il faudrait absolument tout faire pour arriver à sauvegarder celui qui peut être le plus précieux dans le monde de demain.

L’école mathématique française est considérée comme une des meilleures du monde, malheureusement les Français, comme leur ancien ministre Luc FERRY, semblent les derniers a avoir compris la richesse exceptionnelle que cela représente pour le pays.

La médaille FIELDS est la plus prestigieuse récompense en mathématiques. Elle est équivalente à un prix NOBEL inexistant dans cette discipline. Depuis la création du prix en 1936, en 2010 la France pouvait s‘enorgueillir d’être le grand pays ayant été le plus récompensé par rapport au nombre de ses habitants : 2 fois plus que le Royaume-Uni et la Suède, 4 fois plus que les États-Unis, 7 fois plus que le Japon, 10 fois plus que l’Italie, et 13 fois plus que l’Allemagne.

Le tableau ci-dessus a été établi en 2010. Après 2014, 2018 et 2022, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni comptent chacun 2 médailles de plus, et l’Allemagne compte 1 de plus. Le classement de 2010 n’est donc que très peu modifié.

Les sports et les mathématiques de haut niveau ont en commun d’avoir des résultats dépendants étroitement du vivier dont ils disposent pour recruter leurs futurs prodiges.

Tous les entraineurs nationaux savent que les performances de leur équipe première sont liées au nombre et au niveau de formation des pratiquants dans les clubs amateurs, et aux moyens financiers mis à leur disposition pour pouvoir motiver et recruter les éléments les plus talentueux.

Tous les supporters du PSG ont compris depuis longtemps que pour avoir la joie de crier dans la rue « on a gagné, on a gagné », il fallait beaucoup de temps et beaucoup d’argent. C’est pourquoi, non seulement ils ne s’offusquent pas du montant très élevé du salaire de leur idole, Kyllian MBAPPÉ, mais ils en tirent une certaine fierté. Car tous ont compris que pour espérer la victoire de leur équipe, en raison de la concurrence, il fallait lui fournir les moyens pour qu’elle puisse gagner.

Pour une activité qui n’est en rien vitale ni pour eux ni pour leur pays, de nombreux Français acceptent que des sommes faramineuses, au regard de leurs revenus personnels, soient dépensées.

On peut donc imaginer que si les Français prenaient pleinement conscience de l’importance fondamentale des mathématiques pour leur avenir personnel et l’avenir de la France, ils modifieraient le jugement qu’ils portent très majoritairement sur cette discipline, dont ils ne savent presque rien, sinon qu’«ils ne sont pas faits pour elle».

Comme Luc FERRY a cherché à le faire accroire, de nombreux Français ont la vanité de penser qu’ils n’ont pas besoin des mathématiques pour vivre. C’est triste, car en 2022 les mathématiques n’ont jamais été aussi présentes dans la vie de tous les terriens.

Alors que de 2012 à 2019, le taux de croissance annuelle totale des emplois a été de 0,7%, celui des emplois impactés par les mathématiques a été de 2%, soit trois fois plus importants. Les Français qui ont la faiblesse de penser qu’ils ne sont pas faits pour les mathématiques doivent savoir que les mathématiques sont faites de plus en plus pour eux, et qu’elles ont une importance de plus en plus grande pour l’économie de leur pays.

En septembre 2022, avant la tenue des Assises Mathématiques à Paris en novembre, l’Institut national des sciences Mathématiques et de leurs interactions a publié une très instructive étude de l’impact économique des Mathématiques en France qui montre l’omniprésence et l’omnipotence des Mathématiques dans l’économie moderne.

La lecture du document complet de 97 pages ou même du seul résumé de 20 pages permet de mesurer l’importance vitale des Mathématiques dans le monde d’aujourd’hui.

Pour les non matheux la lecture de ces rapports est difficile. C’est pourquoi, pour convaincre les sceptiques, les auteurs de cette étude, maintenant qu’elle a été présentée à leurs pairs, devraient absolument essayer de transcrire l’essence de leur travail dans une langue accessible au plus grand nombre.

En matière de Mathématiques comme en matière de santé publique, s’il est important que les experts soient performants, il est tout aussi importants que les conclusions de leurs travaux soient le plus largement connues et suivies d’effets.

Malheureusement, le fait que la réforme BLANQUER ait été si peu contestée, a apporté la preuve que les Français d’en haut pouvaient être tout aussi ignorants de l’importance des Mathématiques et de leur enseignement, que les Français d’en bas.

Aujourd’hui, l’esprit de la réforme BLANQUER semble définitivement abandonné, mais les aménagements annoncés sont dérisoires par rapport aux besoins.

Pour l’enseignement des Mathématiques le statu quo serait une folie

L’enseignement des Mathématiques souffre en France de deux maux principaux qu’il faut faire disparaître rapidement, faute de voir la situation se dégrader de façon quasiment irréversible.

1° Les salaires qu’offre l’Éducation nationale à ses enseignants sont de moins en moins attractifs. Pour les Mathématiques, les salaires en début de carrières sont souvent 3 ou 4 fois inférieurs à ce qu’offre couramment le marché du travail. Rien d’étonnant donc à ce qu’il soit de plus en plus difficile de recruter des apprentis profs de Maths.

2° Le niveau en Mathématiques élémentaires des enseignants du primaire a considérablement chuté depuis que les professeurs des écoles, qui ont remplacé les instituteurs, savent eux-mêmes de moins en moins bien compter, et sont de moins en moins conscients de l’importance des sciences dures, en raison de leur formation et de leurs aspirations professionnelles d’origine.

Pour que les Français comprennent la nécessité de la sobriété énergétique, l’importance de la vaccination, le gouvernement n’a pas hésité à lancer de grandes et coûteuses campagnes de communication, ni à mobiliser largement les médias de service public.

Pour sauver l’École, pour sauver l’exceptionnel héritage scientifique de la France, le gouvernement serait bien inspiré de mobiliser les médias de service public, pour qu’ils diffusent sur toutes les chaînes de brefs messages éducatifs et de sensibilisation à l’attention des enfants, des adolescents et des adultes. Parmi les chaînes dont on se pose rituellement la nécessité de l’existence, il serait certainement utile d’en réserver une à l’enseignement à distance, à destination de toutes les populations francophones.

On trouve sur les réseaux sociaux des dizaines de vidéos particulièrement bien conçues, qui montrent qu’on peut instruire de façon attractive et souvent ludique.

Il a fallu des années pour que les Français et leurs dirigeants recouvrent la raison en matière nucléaire, espérons qu’en ce qui concerne l’enseignement des Mathématiques la prise de conscience sera beaucoup plus rapide.

Depuis 2013, l’innumérisme n’a malheureusement fait qu’augmenter

Le président François HOLLANDE [avait] confirmé dès son élection que l’Éducation nationale était la priorité des priorités. Lors de sa prise de fonction, Vincent PEILLON, confirmant que « la priorité accordée à l’éducation rester(ait) … prioritaire », annonça le lancement d’une large concertation pour « refonder l’école ». Le nouveau ministre de l’Éducation nationale souhaite ouvrir le débat à toutes les bonnes volontés. Répondant à cette invitation, plusieurs adhérents d’ICEO se sont associés pour écrire L’école, l’école et encore l’école ! fruit de leur expérience professionnelle et internationale.

Extraits :  « Aucun responsable politique conséquent ne peut contester que l’amélioration de l’enseignement soit une impérieuse nécessité, économique, culturelle et politique, en Europe en général et en France en particulier.

En effet, dans une économie mondialisée, les pays européens[1] ne peuvent espérer retrouver la compétitivité nécessaire à leur croissance s’ils ne préservent pas, ou n’améliorent pas, la qualité de l’enseignement délivré dans leurs écoles et leurs universités.

[1] Les politiques d’austérité partout pratiquées en Europe actuellement conduisent presque dans tous les pays à une dramatique réduction des dépenses d’enseignement (voire de recherche publique). Ces politiques répondent malheureusement plus à des impératifs idéologiques qu’à des nécessités économiques car elles sont mortifères pour la compétitivité des États. »

« Depuis de très nombreuses années, les syndicats d’enseignants majoritaires font de l’augmentation des postes et des moyens l’alpha et l’oméga de leurs revendications et de leurs propositions.

Pour répondre aux attentes de son « électorat naturel », François HOLLANDE a annoncé son intention de mobiliser de nouveaux moyens pour l’Éducation nationale, notamment la création de 60 000 postes[1] durant son quinquennat, à raison de 12 000 postes par an.

Permettons-nous de lui faire remarquer que ces 12 000 postes, s’ils sont tous attribués à l’enseignement, ne permettront d’augmenter, en cinq ans, le personnel de chaque établissement[2] que d’une unité.

[1] Il semble aujourd’hui que les 60 000 postes annoncés soient pour l’ensemble de la fonction publique.

[2] Total des établissements publics et privés pour l’enseignement primaire et secondaire, année scolaire 20102011 = 65 173. »

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On peut lire la suite de cet article en version doc téléchargeable (document complet44 pages) ou simplement sa (conclusion 9 pages).

Ou lire la suite de cet article en version pdf (document complet44 pages pdf) ou simplement sa (conclusion 9 pages(conclusion 9 pages pdf).

Fini d’être rédigé en février 2013, adressé au rectorat et au ministère dès sa rédaction, l’article n’a malheureusement été lu sérieusement par aucun de ses destinataires. On peut le lire aussi sur l’ancien site web d’ICEO :

[Le 17 novembre 2022, 19 H15, P. C., Rennes] : On peut lire dans le Figaro étudiant d’aujourd’hui un article intitulé : Les maths, «cancres» de la parité homme-femme chez les enseignants-chercheurs, qui mérite toute votre attention. La féminisation massive de l’enseignement primaire et secondaire est peut-être la principale cause des problèmes de l’École en France, notamment dans les quartiers de forte immigration musulmane.