N° 458 Mort du professeur Jean-Louis ROBERT, vice-président d’ICEO de 1999 à 2006
Le défunt s’est éteint le 7 septembre. Nous avons appris le mort du Professeur Jean-Louis ROBERT, notre ami et vice-président d’ICEO de 1999 à 2006, par l’avis de décès qui a paru dans Midi Libre du 12 octobre. L’avis précisait que les obsèques avaient eu lieu dans l’intimité de la famille.
Avis du décès de Jean-Louis Robert publié dans Midi Libre le mardi 12 septembre 2023
Hommage du CNRS
Hommage au physicien Jean-Louis ROBERT
« Pour lui, la recherche ne pouvait se conduire sans le lien humain qui rassemblait tous ses acteurs. »
Après l’intimité de la famille, l’intimité de l’association ICEO
Montpellier
Jean-Louis ne fut pas membre fondateur d’ICEO, mais il devint dès son adhésion en mai 1990, l’un des principaux membres bâtisseurs de l’Association. Le jour de la chute du Mur de Berlin, les protocoles de coopération scientifiques entre les laboratoires français et polonais étaient rarissimes. Celui que Jean-Louis avait signé avec Sylwester POROWSKI, son homologue de Varsovie, avait déjà 10 ans.
Jean-Louis : toujours pionnier
Varsovie
Les relations scientifiques établies entre les universités de Montpellier et de Pologne jouèrent un rôle essentiel dans la création d’ICEO, le 15 décembre 1989. À cette date, seuls trois des douze membres fondateurs étaient effectivement impliqués dans des programmes de coopérations officiels. Alain POULIQUEN (INRA) depuis 1975, Jean CASTEL et Pierre CHEVALLET (Faculté de Pharmacie) depuis 1986. Zygmunt RYZNERSKI (Cracovie) et Edmund GRZESKOWIAK (Poznan) devinrent ainsi les deux premiers et les seuls correspondants d’ICEO en Pologne, et le restèrent, jusqu’à ce que Jean-Louis et son jeune collaborateur de Varsovie, Leszek KONCZEWICZ, ne rejoignent l’Association.
En 1990, notamment durant le premier semestre, l’Institut de Coopération avec l’Europe Orientale développa un immense travail dont rend compte, le Rapport moral du Président d’ICEO le professeur Jean CASTEL daté du 30 janvier 1990. La presse régionale, tout particulièrement Midi Libre, fit largement connaître toutes ces activités, et l’existence d’ICEO.
C’est ainsi que le 2 mai 1990 au soir, lors de la première assemblée à laquelle ils vinrent ensemble, Jean-Louis remplit un formulaire d’adhésion à ICEO. En janvier 1993, lorsque sa situation administrative et financière fut stable et clarifiée, Leszek adhéra formellement à son tour.
ICEO eut l’honneur de recevoir à Montpellier le patron de Leszek à Varsovie, l’ami de Jean-Louis, le professeur Sylwester POROWSKI, directeur d’Unipress, fin août 1991.
Un immense merci à Jean-Louis de nous avoir fait connaître un tel ami.
Ces quelques photos portent le témoignage de toute l’estime et de l’affection que nous avions pour Jean-Louis, et que nous garderons.
Fin août 1991, dîner à Pignan chez Jean-Michel et Danièle PENAS
Sylwester POROWSKI, directeur d’Unipress, est venu avec Jean-Louis et Arlette ROBERT .
Cet exceptionnel dîner a marqué les esprits et les cœurs. Sylweck ne l’a jamais oublié.
Ses cinq commensaux français non plus.
Les liens d’estime et d’amitié qui se sont noués ce soir là se sont montrés profonds et indéfectibles
En mai 1992, dîner Montpellier-Cracovie chez Alain et Josy TEROL. Jean-Louis et Arlette sont de la soirée.
En mai 1992, au cours du dîner chez Alain et Josy TEROL, collaboration Montpellier-Cracovie -Vancouver
La même semaine, nouveau dîner Montpellier -Cracovie chez Jean et Solange CASTEL.
Leszek et Ela KONCZEWICZ originaires de Varsovie, font ce soir là leur entrée à ICEO.
Le 21 mars 2003, Jean-Louis ROBERT assiste à Palavas-les-Flots à l’assemblée générale d’ICEO,
Jean-Paul FERNANDEZ succède à Jean CASTEL (1989-1993) et à Pierre BECQUÉ (1993-2003) pour la présidence
Jean-Louis ROBERT vice-président d’ICEO jusqu’en 2006, à coté de Jean-Michel PENAS et Jean-Claude CABANIS
Le 24 avril 2004, dîner organisé par le Pôle universitaire de Montpellier dirigé alors par le président d’ICEO
Dernière photo de Jean-Louis avec le vice-recteur de l’Université Jagellonne, Karol MUSIOL, et Leszek
Leszek KONCZEWICZ, l’un des plus proches collaborateurs et amis de Jean-Louis, témoigne.
Leszek était à Varsovie lorsque le 12 septembre l’ancien secrétaire général d’ICEO lui a annoncé au téléphone le décès de celui qui fut près de 30 ans son patron à Montpellier. Il a immédiatement transmis l’information aux nombreux amis que comptait Jean-Louis en Pologne, et lui a rendu hommage.
Z wielkim smutkiem informujemy o śmierci, w dniu 7 września 2023, prof. Jean-Louis ROBERTA, emerytowanego profesora fizyki na Uniwersytecie w Montpellier i naszego wieloletniego Przyjaciela. Aktywność zawodowa profesora ROBERTA nierozerwalnie związana była z badaniami materiałów półprzewodnikowych poczynając od badań podstawowych, a kończąc na etapie aplikacji. To zagadnienie ścisłego związku badań podstawowych z zastosowaniami było mu szczególnie bliskie i zaowocowało praktycznym wykorzystaniem wyników tych prac w przemyśle.
Le Professeur ROBERT menait, au Centre National des Champs Magnétiques Intenses de Grenoble, des recherches sur le gel magnétique des états donneurs dans l’InSb, à la fin des années 70. À cette époque pionnière, les mesures étaient effectuées uniquement la nuit (en raison des coûts de l’électricité alimentant l’électroaimant !) dans une seule, grande salle de manipulations. Cela permit à Sylwester POROWSKI, à cette époque professeur assistant, en stage scientifique en France, d’engager des discussions scientifiques nocturnes approfondies avec ce groupe de jeunes chercheurs de Montpellier passionés. Comme il s’avérait que la recherche sous haute pression les intéressait particulièrement, rien ne pouvait plus empêcher le professeur ROBERT de développer une collaboration plus étroite avec ses collègues du Laboratoire des Hautes Pressions de l’Institut de Physique de l’Académie Polonaise des Sciences.
En 1979, l’équipe de Montpellier reçut une bourse du CNRS pour accueillir un chercheur polonais pendant un an. Cela permit le début de collaborations de recherche conjointes sur les semi-conducteurs sous haute pression hydrostatique. Au fil des ans, grâce aux efforts du professeur ROBERT, un poste de maître de conférences associé, dédié aux besoins de notre collaboration fut créé à l’Université de Montpellier et attribué au candidat proposé par Unipress. Au cours des années suivantes, de nombreux chercheurs d’Unipress et plus tard du Département de Physique de l’Université de Varsovie profitèrent de ce poste pour leur séjour de longue durée au sein du laboratoire de Montpellier, ce qui permit le développement intensif de divers projets de recherche conjoints. Certains d’entre eux aboutirent à la soutenance de thèses de doctorat. Un autre chapitre initié par le Professeur ROBERT et distinct de notre collaboration, a priori purement scientifique, concerna pendant de nombreuses années, un programme d’échange d’étudiants avec l’Institut Universitaire de Technologie de l’Université de Montpellier.
Notre collaboration scientifique très fructueuse a été formalisée par un accord de partenariat entre le CNRS et l’Académie Polonaise des Sciences. Cela a ensuite permis la réalisation de nombreux projets de recherche franco-polonais dans le cadre d’échanges intergouvernementaux. Le couronnement de cette activité a été la création du Laboratoire Associé Européen « NodLab » consacré à la recherche sur les matériaux à base de nitrures. La reconnaissance de l’Unipress sur la scène internationale était un élément important de notre collaboration pour le professeur ROBERT. C’est pourquoi il a été notre « bon génie » lorsque nous avons demandé d’attribuer à l’Unipress le titre de Centre d’Excellence Européen dans le domaine de l’application de hautes pressions en science et technologie. Ensemble, nous avons également créé la Conférence Internationale sur la Physique des Semi-conducteurs sous Haute Pression (HPSP), organisée tous les deux ans et qui perdure encore aujourd’hui.
La collaboration extrêmement fructueuse et précieuse avec Montpellier fut reconnue par les autorités nationales polonaises et en 1995, le Professeur Jean-Louis ROBERT fut décoré de la Croix de Commandeur de l’Ordre du Mérite de la République de Pologne.
Quelles que soient les relations formelles nécessaires au développement de la coopération internationale, celle-ci n’aurait été ni possible ni aussi durable sans des liens personnels et amicaux particuliers avec Jean-Louis et son épouse, madame Arlette ROBERT.
Pour les nombreux chercheurs d’Unipress, qui ont eu la chance de le connaitre, son départ est une grande perte, celle d’une personne chère, proche de nous et à qui sont associés nos meilleurs souvenirs de travail scientifique.
Już w roku 1979 ekipie w Montpellier przyznano stypendium CNRS na roczny pobyt w ich laboratorium polskiego naukowca. Pozwoliło to na podjęcie pierwszych, wspólnych prac nad badaniami półprzewodników w warunkach wysokich ciśnień hydrostatycznych. W kolejnych latach, dzięki staraniom prof. ROBERTA, na Uniwersytecie w Montpellier utworzono stanowisko adiunkta, specjalnie dedykowane potrzebom naszej współpracy i gwarantowane kandydatowi zaproponowanemu przez „Unipress”. W ciągu następnych kilkunastu lat, korzystając z tego stanowiska, przez Laboratorium w Montpellier przewinęła się liczna grupa naukowców z „Unipressu”, a później także z Wydziału Fizyki Uniwersytetu Warszawskiego. Pozwoliło to na intensywny rozwój różnorodnych, wspólnych projektów badawczych. Niektóre z nich zakończyły się obroną prac doktorskich. Osobny rozdział działalności dydaktycznej stanowiła, działająca przez wiele lat, a zaaranżowana przez prof. ROBERTA wymiana studencka z Uniwersyteckim Instytutem Technologicznym Uniwersytetu w Montpellier.
Niezwykle owocna i cenna dla nas współpraca z Montpellier została doceniona przez władze Państwowe i w roku 1995 Prof. Jean-Louis ROBERT odznaczony został Krzyżem Komandorskim Orderu Zasługi Rzeczpospolitej Polskiej.
Niezależnie od związków formalnych niezbędnych do rozwoju współpracy międzynarodowej nie byłaby ona ani możliwa, ani tak trwała bez szczególnych więzi osobistych i przyjacielskich z Jean-Louis i jego małżonką Panią Arlette.
Dlatego też dla wielu z nas, którzy mieli przywilej go poznać, jego odejście jest wielką stratą, strata bliskiej nam osoby, z którą wiążą się nasze najlepsze wspomnienia z pracy naukowej.