N° 511 Depuis plus de 40 ans, il y a en France non-assistance à jeunesse en danger
L’excuse absolutoire de minorité instrumentalisée, ouvre la voie de la haute délinquance et de la mort par « accident du travail » à une partie de plus en plus grande de la jeunesse.
À l’Assemblée nationale, le mardi 17 décembre après-midi, de nombreux députés ont reproché au Premier ministre de ne pas s’être rendu immédiatement à Mayotte après la catastrophe provoquée par le cyclone Chido. Le président Emmanuel MACRON vient, lui, d’annoncer qu’il se rendrait dans l’île sinistrée dès les prochaines heures.
Est-ce un déplacement bien réfléchi, une décision prise sous le coup de l’émotion, une décision éclairée par la raison, ou un simple coup de « com », politicien ?
D’après toutes les informations convergentes rassemblées dès aujourd’hui, l’île est complétement dévastée, sans eau et sans électricité. L’arrivée du président de la République sur place, avec tout son entourage, ne peut donc qu’être très problématiques, et va fort probablement perturber, voire entraver, le travail des secouristes déjà sur place.
Le drame de Mayotte est un signal que les dirigeants français devraient sérieusement méditer. L’île est située dans une zone connue comme cyclonique depuis des dizaines et des dizaines d’années. Les autorités françaises qui ont laissé les migrants débarquer en masse sur l’île ont donc fait preuve d’une totale et coupable inconséquence.
En 5 ans, les compagnons ont réussi à reconstruire Notre-Dame, à l’identique.
Certains esprits forts, n’ont bien sûr pas manqué de sommer Emmanuel MACRON de faire pour rebâtir Mayotte ce qu’il avait fait pour rebâtir Notre-Dame.
Tous ceux qui se sont exprimés de la sorte ont montré qu’ils méconnaissaient totalement la réalité de la situation sur l’île de Mayotte.
Les compagnons qui ont reconstruit Notre-Dame avaient le savoir, la volonté, l’argent, et surtout les plans pour le faire.
Parler de rebâtir Mayotte pourrait faire sourire s’il n’y avait pas tant de vies à secourir urgemment.
Pour des raisons arithmétiques, juridiques, et des questions de normes, le problème de Mayotte est quasiment impossible à régler, dans l’état actuel du droit en France.
La société française est malheureusement en train de se défaire, faute de ne plus savoir du tout compter.
On est en effet tristement obligé de relever que les Français, et plus encore leurs dirigeants, sont majoritairement devenus incapables d’effectuer les calculs arithmétiques les plus élémentaires, incapables de poser correctement une simple règle de trois.
Gouverner c’est prévoir. Prévoir très précisément les besoins peut être parfois délicat. Mais il est impossible que des responsables, même les plus nuls en math, ne comprennent pas que quand la population double, il faut s’efforcer, à minimum, de doubler les équipements, les logements, et les ressources alimentaires.
Durant ces vingt dernières années, la population (estimée) de l’île de Mayotte a plus que doublée, à cause d’une immigration qu’on peut qualifier d’invasive. Prévoir et construire les équipements nécessaires pour répondre à un tel flux migratoire est tâche impossible.
L’instrumentalisation de l’antiracisme a mis des œillères à tous les dirigeants français, qui se sont montrés incapables de voir qu’une île qui ne produit rien, qui importe tout, le département le plus pauvre de France, ne peut pas partager sa misère éternellement avec de plus en plus d’assistés.
Mayotte est une île pauvre ravagée par la violence. Ce qui avait rendu la situation dramatique avant même le passage du cyclone, ne peut que compliquer lourdement le travail des sauveteurs.
La France métropolitaine, est riche, mais elle aussi minée par les désordres migratoires, elle est entrée dans un engrenage de violences mortifères, notamment chez les jeunes.
Mineurs et « mineurs isolés » : un problème majeur pour la France
Pour les forces de l’ordre, les forces de sécurité, les services de santé, et les forces armées françaises, la somme des tâches à accomplir s’accroît à un rythme tel que les responsables en viennent souvent à ne plus savoir par où commencer.
Pire encore, une grande partie du travail effectué est couramment réduit à néant pour des motifs purement administratifs ou judiciaires.
Il est acquis que les mesures qui ne sont prises qu’en urgence, lorsqu’elles deviennent indispensables, ont un coût toujours largement supérieur à celui qu’elles auraient eu si elles avaient été prises dès que leur nécessité était apparue.
L’impuissance de l’État, qui tend à se généraliser pour des raisons purement idéologiques, enclenche de dramatiques cercles vicieux. Qui veut faire l’ange fait la bête.
En offrant aux minorités la possibilité de bloquer indéfiniment l’action de la police et de la justice fut elle la plus justifiée et la plus urgente, l’État de droit, censé être au service du bien commun, devient, de fait, le complice zélé des criminels et des délinquants.
La perte de temps, d’argent et d’énergie, liée aux recours à répétition des chevaliers blancs de l’« écologie » et/ou de l’« humanisme », mène tout droit la société française et son économie au désastre.
Pour les Jeux Olympiques, le gouvernement a promulgué en mai 2023 une loi d’exception.
Aujourd’hui, en raison de l’accroissement considérable de la délinquance et de l’insécurité, le gouvernement doit reprendre de toute urgence des mesures d’exception permettant, de neutraliser préventivement et temporairement les récidivistes les plus connus, afin que tous les services de l’État puissent exercer leurs fonctions dans des conditions optimales.
Ceci vaut tout particulièrement pour les mineurs, qui à cause de l’excuse de minorité et de l’atténuation de responsabilité dont ils bénéficient, embolisent lourdement, et finissent par paralyser totalement les commissariats de police, les services sociaux et les tribunaux.
Selon un sondage effectué en juillet 2023, après les émeutes qui ont embrasé une grande partie du pays, 69% des Français se sont prononcés en faveur de la suppression de l’excuse de minorité.
En septembre 2022 déjà, 71% des Français se déclaraient favorables à ce que l’excuse de minorité soit automatiquement levée pour les affaires les plus graves.
Bien que les deux tiers des sondés soient pour une remise en cause de l’excuse de minorité, l’esprit de l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante n’est pas susceptible d’être abandonné, par ceux qui rendent la justice en France.
Car, ironie de l’histoire, cette loi souvent revendiquée par la gauche a été élaborée sous le régime de Vichy. C’est en effet le magistrat Jean CHAZAL (appelé en 1942 par le secrétaire d’État à la Famille et à la Santé du gouvernement LAVAL, Raymond GRASSET) qui a été l’un des principaux rédacteurs de cette ordonnance.
En 1945, l’ordonnance relative à la délinquance des mineurs, a institué une justice des mineurs en France répondant au principe de responsabilité limitée pour les jeunes de moins de 18 ans : d’où l’atténuation des peines pour les mineurs en fonction de leur âge; d’où la primauté de l’éducatif sur le répressif ; d’où la spécialisation des juridictions et des procédures.
Les Français se prononcent à plus des deux tiers pour la suppression de l’excuse de minorité, non pas pour remettre en cause le principe de responsabilité limitée, auquel ils restent attachés, et dont ils comprennent parfaitement le sens et les raisons judiciaires, mais parce qu’ils pensent qu’elle offre trop facilement aux délinquants, ceux en bandes organisées notamment, l’opportunité de bénéficier de la trop grande clémence éventuelle de certains tribunaux.
Ce qui insupporte les Français, ce n’est donc pas tant que les juges soient indulgents, mais que l’État se montre si impuissant.
Quand ils lisent dans la presse que beaucoup de jeunes délinquants arrêtés sont des multirécidivistes, dont certains ont déjà été interpelés près d’une vingtaine de fois, comment ne remettraient-ils pas en question la justice des mineurs, telle qu’elle fonctionne, ou plutôt dysfonctionne, aujourd’hui ?
Grâce à l’excuse de minorité, les grands criminels majeurs, les réseaux organisés, peuvent mobiliser des milliers de jeunes gens, de plus en plus jeunes, comme petites mains, pour leur faire faire le petit et/ou le sale boulot.
Depuis la Libération l’ordonnance de 1945 a servi de boussole, de repère moral, d’axe de conduite pour la politique pénale de la France concernant les mineurs.
La justice a cru pouvoir être plus efficace en étant plus magnanime et plus bienveillante.
En partant du constat que la prison était l’école du crime et que la maison de correction en était l’école maternelle, des esprits aussi simples que généreux, ont eu la faiblesse de penser que pour faire reculer le crime il fallait d’abord réduire le nombre de personnes incarcérées. On peut noter ainsi que, dans les années 1970 pour les philosophes français « tendance », la prison était l’instrument d’asservissement du peuple par les sociétés de classe, telles que décrites et dénoncées par Michel FOUCAULT, dans Surveiller et punir.
Les juges expérimentés, lucides, clairvoyants et non idéologues, savent d’expérience que pour les mineurs délinquants, le centre éducatif renforcé peut être une solution avant la prison.
Pour réinsérer les mineurs délinquants récidivistes la justice s’est résolue, contrainte et forcée, à créer en 2002 des centres éducatifs fermés, nouveaux établissements pénitentiaires spécialisés pour mineurs, censés pallier les insuffisances des centres d’observation ou/et des centres de rééducation traditionnels.
Faire passer l’éducatif avant le répressif fut et reste un noble objectif à viser, mais malheureusement de plus en plus difficile à atteindre en raison de l’inconséquence et de l’incohérence de la plupart des politiques publiques mises en œuvre depuis de trop longues années.
Les cadres dirigeants de l’État semblent en effet malheureusement résignés face à l’augmentation vertigineuse de la délinquance des mineurs, négligeant trop souvent d’évaluer et de mobiliser sérieusement les moyens nécessaires à la mise en œuvre des politiques qu’ils sont censés mettre en application.
L’impuissance de l’État a un coût exorbitant, car elle enclenche de dramatiques cercles vicieux.
Répétons le : les mesures qui ne sont prises qu’en urgence, lorsqu’elles deviennent indispensables, ont un coût toujours largement supérieur à celui qu’elles auraient eu si elles avaient été prises dès que leur nécessité était apparue.
Pour lutter contre la délinquance, comme pour lutter contre le cancer, il faut agir rapidement avant que le mal ait empiré et se soit durablement installé.
Tous les éducateurs et tous les cancérologues savent cela parfaitement. Les juges pour enfants le savent certainement aussi, mais les moyens mis à leur disposition sont si limités, qu’ils n’ont trop souvent le choix qu’entre la prison et la remise en liberté, car les places en centre éducatifs fermés sont extrêmement limitées.
La remise en liberté est aussi problématique que la mise en prison, aussi bien pour les primo délinquants que pour les récidivistes, risque d’acquisition ou d’installation d’un sentiment d’impunité, ou risque de mise en contact avec des délinquants majeurs chevronnés.
Alors que les menaces terroristes islamistes se multiplient partout dans le monde, alors que le narcotrafic devient de plus en plus criminel, assurer la sécurité des Français devient de jour en jour mission impossible pour le ministère de l’Intérieur et pour celui de la Justice.
Les policiers, les gendarmes et toutes les forces de sécurités du pays sont dépassées et épuisées, en raison de l’augmentation vertigineuse de leurs engagements et des missions qui leurs sont demandées.
Le gouvernement veut multiplier les opérations « place nette xxl ». Étant donné la montée de la délinquance, de la violence, et de l’insécurité, ces opérations sont pleinement justifiées. On peut cependant regretter qu’elles arrivent trop tard, qu’après des séries de dizaines de morts dans certaines villes. Et surtout, on peut craindre qu’elles soient non seulement peu efficaces, mais qu’elles participent à l’affaiblissement des forces de polices, obligés de courir après trop de délinquants à la fois.
Le narcotrafic est un fléau national, dont aucune commune de France n’a désormais l’assurance d’être épargnée.
L’implication de mineurs de plus en plus jeunes est un des éléments essentiels qui permet au caïd de garder pignon sur rue, ou plus exactement de garder trafic sur rue.
Pour des raisons juridiques bien connues, les jeunes choufs sont relâchés à peine ont-ils été interpellés. Les mettre en prison ou en centre éducatif fermé est matériellement impossible par manque de places de prison et de places dans les centres adaptés.
Il y a urgence à libérer les forces de police des parties de cache-cache avec les petits délinquants qui leur font perdre leur temps et qui les découragent totalement.
Les Européens sont fiers d’avoir aboli la peine de mort, d’être des défenseurs sourcilleux des droits de l’homme et de l’État de droit. Pour les victimes d’erreurs judiciaires potentielles c’est un immense progrès.
Mais c’est aussi malheureusement, pour la société, une grande chance pour les grands délinquants et les réseaux terroristes, qui, avec leurs énormes moyens financiers peuvent s’offrir les services d’avocats des plus talentueux et/ou des moins scrupuleux.
Les victimes totalement innocentes sont ainsi devenues les grandes oubliées de ce monde, qui se croit le meilleur. Elles ont droit à d’émouvantes marches blanches, après leur mort.
Une société exemplaire se doit de respecter la liberté de tous ses membres, mais elle se doit aussi de garantir leur intégrité physique et psychologique.
Dans certaines circonstances exceptionnelles, ces deux obligations sont difficiles, voire impossibles, à satisfaire de conserve.
Pendant des siècles et depuis des siècles, pour préserver la liberté et l’intégrité de la majorité de la population, les individus fous ou criminels, considérés comme particulièrement dangereux, ont été prestement isolés ou neutralisés, soit internés, soit exécutés.
Pour garantir au mieux la sécurité de tous les habitants du pays, les autorités françaises sont désormais dans l’obligation d’avoir recours à des mesures d’exception, sous peine de devoir assister à des drames
Pour faire face aux problèmes d’insécurité et de violence, qui se multiplient à une vitesse impréssionante, le gouvernement français peut difficilement refuser de prendre toutes les mesures d’exception nécessaire au maintien de l’ordre public et de la sécurité, lui qui n’a pas hésité à consigner à leur domicile pendant des semaines des dizaines de millions de Français.
Pendant la crise covid, alors que les Français étaient contraints de rester sagement confinés chez eux, les mineurs isolés, et tous les étrangers entrés sans autorisation sur le territoire national, ont été paradoxalement les seuls à avoir le privilège de pouvoir se déplacer librement et de pouvoir s’installer où bon leur semblait.
Pour pouvoir surveiller les 2 milliers d’étrangers sous OQTF considérés comme les plus dangereux, il faut, selon les experts, près de 20 policiers par individu.
À la fin de l’année 2023, on comptait en France 253 000 policiers et gendarmes.
À terme, les forces de l’ordre ont tous les risques d’être rapidement débordées, si des mesures préventives d’exceptions ne sont pas prises à temps.
Imposer des interdictions de séjour et des obligations de résidence à tous ceux qui sont illégalement en France serait bien sûr une mesure liberticide, mais qui ne viserait que des individus en situation irrégulière.
Les risques terroristes, les plus redoutés, nécessitent pour leur prévention un nombre très important de spécialistes du renseignement. Ceux-ci, tous mobilisés dès maintenant, savent pertinemment qu’ils ne peuvent compter que sur leurs propres forces. Il faut saluer le travail excellent qu’ils font, en espérant qu’il sera à la hauteur de toutes les menaces.
Le risque d’émeutes, est lui aussi presque autant redouté. En effet, au cas où une émeute surviendrait, le ministère craint plus que tout la contamination et l’émulation. Le moindre incident peut mettre le feu aux esprits inflammables.
Bien évidemment les narcotrafiquants peuvent instrumentaliser ou éteindre des débuts d’émeutes selon ce qu’ils jugent comme leur intérêt bien compris.
Comme on a eu l’occasion de le voir à maintes reprises, des dizaines de milliers de jeunes des quartiers dits sensibles peuvent devenir en quelques minutes des artificiers, des incendiaires redoutables. Durant les émeutes consécutives à la mort de Nahel MERZOUK, entre le 27 juin et le 5 juillet 2023, selon le rapport du sénat de janvier 2024, on a compté 24 000 feux sur la voie publique, 12 000 véhicules incendiés, 2 500 bâtiments incendiés ou dégradés dont 168 écoles et 105 mairies. Le coût total de ces évènements est évalué à plus de 1 milliard d’euros.
Les compagnies républicaines de sécurité et les brigades de gendarmes mobiles ont l’expérience et le savoir-faire pour contenir les émeutes. Encore faut-il que les émeutes ne se multiplient pas, ne durent pas, et surtout que la réponse pénale sanctionnant les premiers émeutiers interpellés ne provoque ni escalade de la violence, ni n’installe dans les fameux territoires perdus de la République un sentiment d’impunité.
D’où la nécessité de prévoir des équipes mobiles très réactives de magistrats, spécialisés dans la justice des mineurs, ayant pour lourde responsabilité de juger, en comparution immédiate, les jeunes qui contreviennent à la loi.
D’où la nécessité de prévoir les structures et les lieux d’accueil les mieux adaptés pour recevoir les jeunes qu’il faut temporairement, mais urgemment, envoyer dans les lieux éducatifs les mieux appropriés au traitement de leur forme de délinquance.
Il est fou de remettre en liberté des émeutiers ultra-violents, comme c’est malheureusement devenu trop souvent le cas, sous prétexte que c’est la première, ou la deuxième fois qu’ils sont arrêtés, ou pire, sous prétexte qu’on ne sait pas où les mettre hors d’état de nuire, et hors d’état de gâcher, ou de risquer leur vie.
Depuis plus de 40 ans, il y a non-assistance à jeunesse en danger
Certaines lois, qui sont encore les nôtres aujourd’hui, ont été inspirées et imposées par l’occupant allemand au gouvernement de Vichy. L’exemple du délit de non-assistance à personne en danger est un des plus spectaculaires. Pour obliger les Français à porter secours aux soldats allemands victimes d’attentats, alors qu’ils refusaient de le faire, le gouvernement de l’État français a criminalisé un non-acte par une loi, allant à l’encontre du droit français, héritier du droit romain, qui ne punit que les actes.
Comme 99 autres mesures prises sous Vichy, cette loi n’a pas été abrogée à la Libération.
En 2024, l’esprit de cette loi est bien installé dans la société française. Le droit d’ingérence, le « on ne peut pas rester sans rien faire », dérivent de cette façon de penser le devoir d’agir.
En mai 2023, cinq militaires ont été mis en examen pour non-assistance à migrants en danger de noyade dans la Manche fin 2021.
Plusieurs associations d’aide aux migrants ont déjà porté plainte contre les services de l’État, accusés de n’avoir pas tout mis en œuvre pour éviter à ceux qui veulent traverser la Manche, notamment des mineurs non accompagnés en France (MNA anciennement MIE), de se noyer.
Les associations humanitaires se prétendent toutes bien sûr soucieuses de mettre un terme au plus vite à la misère du monde. Mais pour certaines, en raison de l’inconscience, de l’inconséquence, voire de l’idéologie de leurs dirigeants, on est en droit de se demander si elles cherchent vraiment à réduire la misère ou si elles veulent l’étaler.
La régularité du séjour des mineur·es isolé·es étranger·es
Le site InfoMIE du Centre ressources sur les mineurs isolés étrangers défend le droit pour les étrangers, y compris les mineurs, de circuler et de s’installer librement dans l’Union européenne.
La libre circulation de migrants majeurs dans des pays dont ils ne connaissent ni la langue ni les codes sociaux, est la cause de graves et nombreux problèmes, voire de drames. En aidant de jeunes mineurs étrangers non accompagnés à errer librement, certaines associations croient faire preuve d’une grande humanité, alors qu’elle se montrent avant tout coupables de non-assistance à jeunesse en danger.
Pour prendre le volant d’une voiture en Europe il faut avoir appris à conduire et passé le permis. En France, les gendarmes du PGHM veillent à ce que les gens inconséquents ne s’engagent pas imprudemment dans la montagne.
Pourquoi serait-il scandaleux et immoral d’interdire aux migrants de s’approcher de la Manche, alors qu’à l’évidence ils veulent la traverser au risque de leur vie ?
D’après le programme alimentaire mondial (WFP) un enfant de moins de 5 ans meurt de faim toutes les 11 secondes (compteur) dans le monde. Cela représente plus de 25 000 enfants morts tous les 3 jours.
Selon les données du « Missing Migrants Project » mené par une agence de l’ONU, la Méditerranée s’avèrerait la route la plus mortelle au monde pour les migrants. Depuis 2014, plusieurs milliers de jeunes, hommes et adultes pour la plupart, sont morts ou ont été portés disparus lors d’un naufrage en mer Méditerranée. Au total on compte environ 25 000 morts en 10 ans.
Comment se fait-il que les Européens aient mille fois plus de compassion pour les morts en mer que pour les morts à terre ? Les mauvais esprits pourraient penser que c’est parce que les enfants ne travaillent pas en Europe, contrairement à ce qui se fait dans de nombreux pays du monde, notamment en Afrique ?
L’Assemblé des départements de France (ADF) estime à 50 000 euros par mineur, soit plus de 2 milliards par an au niveau national, le coût de l’accueil des Mineurs non accompagnés.
Si ces sommes très lourdes, trop lourdes pour de nombreux départements, servaient à accueillir les mineurs isolés dans des conditions qui leur donnent une réelle chance de s’intégrer au mieux dans la société française, les Français, même les plus démunis, pourraient en comprendre le sens et l’utilité.
Mais, en raison des cercles vicieux que la gestion de flux migratoires incontrôlés génère, ils ont de plus en plus de mal à admettre que l’État puisse rester si impuissant, alors qu’il dépense tant d’argent.
Les Français constatent chaque jour un peu plus les effets délétères de l’accueil improvisé de nombreux migrants. En matière de logement, de santé, de sécurité, et d’école, les moyens ne sont jamais au rendez-vous.
La présence en France de nombreux migrants en situation irrégulière, notamment de mineurs isolés, s’avère de plus en plus problématique, voire catastrophique. Pour faire face aux émeutes et aux troubles à l’ordre public à répétition, les structures adaptées pour placer en détention administrative, en urgence, les éléments perturbateurs, sont notoirement insuffisantes.
En Angleterre et en France, quand les places de prison venaient à manquer à terre, on confisquait des navires pour enfermer les indésirables en mer, ou tout au moins dans un port.
Les places de prison manquent actuellement en France. En revanche, les cabines pour passagers de navires de croisière ne manquent pas. Elles pourraient facilement servir de lieu de rétention en cas d’urgence, s’il s’avérait absolument nécessaire d’empêcher de nombreux trublions de nuire.
Dans les périodes les plus troublées de son histoire, pour faire face à l’afflux de populations immigrées jugées indésirables, la France a construit des camps d’internement de triste mémoire.
Il est aujourd’hui impossible et impensable de construire des camps pour pallier le manque de places d’hébergement où pourraient être éventuellement consignés les individus considérés trop dangereux pour être laissés en totale liberté.
Faire appel préventivement dès aujourd’hui aux services de compagnies de croisière est donc une décision à ne surtout pas exclure.
La Police et la justice connaissent souvent déjà le nom de la plupart de ceux qu’elle devra arrêter pendant de futures émeutes ou lors d’attentats.
Il y a en France des centaines de délinquants auxquels les juges ont donné des peines de substitution qu’ils n’ont jamais faites.
Le 16 janvier 2024, lors de sa conférence de presse à l’Élysée, le président de la République a été interrogé une nouvelle fois sur les raisons des émeutes de l’été 2023 qui ont embrasé près de 500 villes.
Après six mois de réflexion, le président a attribué la cause principale de ces évènements à l’oisiveté des jeunes : « privés d’école, certains depuis le mois d’avril. C’étaient des jeunes qui n’ont pas la chance d’avoir des familles qui peuvent les emmener à la mer ou à la montagne. Ils s’ennuyaient ».
Si, comme a déclaré le président MACRON, l’oisiveté et le désœuvrement ont été les facteurs déclenchant des émeutes qui ont eu lieu à la fin du mois de juin 2023, on peut craindre que durant les prochaines périodes de vacances scolaires, les mêmes causes produisant les mêmes effets, de graves troubles similaires se produisent.
Pour éloigner les jeunes désœuvrés des banlieues où ils « font des bêtises », les ministres de la jeunesse et des sports, et les élus locaux, s’efforcent depuis des années de les envoyer à la mer ou à la montagne
Il est ainsi souhaitable que les délinquants les plus récidivistes soit invités à faire, ou obligé de faire, sur un bateau de croisière, le voyage en mer que leur famille n’ont pas, et n’auront probablement jamais, les moyens de leur offrir.
Cette escapade maritime éducative d’environ un mois, encadrée par des éducateurs, des enseignants, des moniteurs de sports de combat, et quelques fusiliers marins, habitués à faire respecter l’ordre sur les bateaux, sera l’occasion pour la plupart des jeunes embarqués de découvrir la beauté du monde, le plaisir de vivre une aventure collective, le plaisir d’apprendre, la joie de comprendre la complexité de la vie, et l’occasion d’avoir beaucoup de choses à raconter.
En France, la scolarisation de TOUS les jeunes est obligatoire jusqu’à 16 ans. Et une offre de formation doit être proposée à TOUS les jeunes jusqu’à 18 ans.
Obliger les mineurs délinquants à suivre un stage éducatif ne peut donc pas être considéré comme une mesure liberticide, mais comme une mesure de salut, à l’exemple des stages de conduite obligatoires.
Les forces de l’ordre ont de plus en plus de mal à protéger les jeunes contre eux-mêmes.
Ceux qui roulent sans casque, qui font des rodéos, qui se battent dans la rue, qui lancent des cocktails molotov, qui refusent d’obtempérer, qui détestent la police, mettent en jeu leur propre vie et celle des autres.
Ne pas les arrêter avant qu’il ne soit trop tard, c’est refuser de porter assistance à jeunesse en danger.
[Le 19 décembre 2024, 11 H25, A. S., Rennes] : Le président Emmanuel MACRON est arrivé à Mayotte. Il a été bien accueilli. Les Mahorais ont la mémoire courte. Le 22 octobre 2019, il avait promis sur place que la France allait investir dans l’île plus d’un milliard d’euros. On peut lire ici les belles promesses faites lors de la visite présidentielle à Mayotte. À la veille du cyclone Chido, la plupart des promesses n’avaient pas été tenues, pour la simple raison qu’elles étaient intenables.
« Mahorais, on va se relever ensemble », a promis Emmanuel MACRON jeudi 19 décembre à son arrivée dans l’archipel, cinq jours après le passage dévastateur du cyclone.
Il a promis de «rebâtir» Mayotte, les mauvais esprits ajoutent perfidement « à l’identique ». Il a d’autre part annoncé un fonds d’indemnisation pour les non-assurés, qui représentent plus de la moitié de la population.
Le chef de l’État a promis de « rebâtir » Mayotte avec de nouveaux « critères ». On est à moitié rassuré : « rebâtir » quoi ? pour loger qui ? L’île est squattée par de plus en plus de squatteur qu’on va indemniser sur quelle base ?
Le problème de Mayotte est insoluble, dans l’état actuel du droit.
Les plombiers savent qu’avant de réparer les dégâts d’une fuite, il faut la colmater. Mayotte c’est un problème de robinet. Ceci échappe visiblement à la plupart des responsables politiques, qui ne savent plus compter depuis des lustres.
Le président est arrivé sur l’île en avion, avec 4 000 kilos de nourriture pour une population de plus de 400 000 habitants. Cherchez l’erreur logistique et psychologique !
[Le 17 décembre 2024, 23 H05, J-M. R., Alet-les-Bains] : S’il n’y avait que la délinquance des mineurs pour témoigner de l’inconséquence de ceux qui nous gouvernent depuis des décennies ! S’agissant de Mayotte, la gravité de la catastrophe actuelle témoigne d’une autre grave inconséquence. Elle montre que, comme à son habitude, la France néglige ses territoires d’outremer pour lesquels elle semble n’avoir aucune ambition, aucune stratégie de valorisation, tant à usage interne qu’à usage de géopolitique externe, pour leur rayonnement français et francophone dans l’espace géographique qui est le leur, tant dans l’océan indien que le Pacifique ( voir la Nlle-Calédonie) ou encore qu’aux Antilles (voir Martinique et Guyane et dans une moindre mesure Guadeloupe – pour l’instant).
Si ce n’était pas Michel DEBRÉ qui avait enfin lancé la modernisation de La Réunion quand il décida d’en être le député, cette ile magnifique en serait encore à un état de semi-abandon alors qu’elle est notre perle de l’océan indien. Mais avec la catastrophe totale survenue à Mayotte, j’ai peur que La Réunion ne devienne la première cible des migrants mahorais en souffrance, comme territoire français le plus proche. Les Mahorais y sont pourtant déjà assez nombreux et plutôt mal acceptés, alors que l’ile est déjà surpeuplée.
Comme elle l’a fait en son temps pour Djibouti, la France officielle, dans son incurie et son inconséquence, va probablement attendre que ces territoires deviennent indépendants et lorgnés par la concurrence chinoise, américaine ou autre, pour y investir enfin, mais à fonds quasiment perdus. Avec le déficit budgétaire actuel, avec la faiblesse de nos moyens maritimes et aériens dans la zone, on peut s’attendre au pire.
[Le 16 décembre 2024, 15 H25, J. B., Notre-Dame-de-la-Rouvière] : La situation est grave, mais pas désespéré, sous réserve que les Français réapprennent à compter.