N° 514 Lors de ses vœux aux Français le président a « oublié » de souhaiter la libération de Boualem SANSAL.
Le 31 décembre, le chef de l’État est censé rassurer ses concitoyens. Ils savent désormais que, si d’aventure ils sont pris en otage, ils doivent être patients.
L’écrivain Boualem SANSAL, dans sa langue maternelle ⴱⵓⴰⵍⴰⵎ ⵙⴻⵏⵚⴰⵍ, n’a décidément pas de chance. Il est né dans l’Ouarsenis (Grande Kabylie), il aime la langue française passionnément, et il a reçu récemment la nationalité française, trois motifs de provoquer la fureur des dirigeants algériens, trois bonnes raisons pour qu’il reste croupir en prison très très longtemps.
Comble de malchance pour lui ses droits à la liberté sont défendus par des avocats persuadés que plus on est discret plus on est efficace. Si tel était vraiment le cas il devrait déjà être libre.
La France, pays des droits de l’homme, et l’Union européenne, ne cessent d’invoquer leurs valeurs, de rappeler ce à quoi leurs choix politiques ne sauraient déroger.
Face au drame de la guerre en Ukraine, les Occidentaux en général et les Européens les tous premiers, avancent que si on laissait POUTINE gagner il finirait par se croire tout permis.
Un ressortissant français de fraîche date est détenu pour des motifs, et dans des conditions, qui contreviennent aux sacro-saintes valeurs de l’Europe, les droits de l’homme brûlent en Algérie, et les Européens regardent ailleurs, comme n’aurait sûrement pas manquer de le faire remarquer Jacques CHIRAC.
Les Européens qui depuis bientôt 3 ans, sous le parapluie nucléaire américain, prétendent défier la Russie, voire lui donner la leçon, se montrent aujourd’hui incapables de faire entendre raison aux dirigeants d’un pays dont le PIB est situé entre celui de la Grèce et celui de l’Ukraine, pour reprendre les critères utilisés par les Occidentaux pour mépriser la Russie dont le PIB n’aurait été en 2022 qu’à peine supérieur à celui de l’Espagne.
Au cas où les dirigeants français auraient la faiblesse d’oublier, à force de discrétion, le sort de Boualem SANSAL, les responsables d’ICEO s’engagent à les rappeler quotidiennement au devoir qu’ils ont de porter assistance à personne en danger de mort.
L’écrivain franco-algérien, a été arrêté, le samedi 16 novembre, à son arrivée à l’aéroport d’Alger en provenance de Paris. Il a été vraisemblablement interpellé par des membres de la direction générale de la sécurité intérieure algérienne et incarcéré.
En ce début d’année, il est donc en détention arbitraire depuis plus de 50 jours.