N°471 Vive la concurrence libre et non faussée, y « viva la muerte ».
Après l’industrie, après le secteur de l’énergie, l’agriculture française est victime à son tour de l’idéologie ultra-libérale, et de l’écologisme inconséquent des commissaires européens.
Du bon sens, putain !
Qui peut rester sourd à ce cri de détresse des paysans français ?
Le procès verbal de l’assemblée constitutive de l’Institut de Coopération avec l’Europe Orientale (ICEO) à été signé le 15 décembre 1989 par les douze membres fondateurs de l’Association au domicile de l’un d’entre eux, mais c’est à la Faculté de Pharmacie de Montpellier, dans le bureau du professeur Jean CASTEL, que l’idée de créer ICEO est née, et c’est de là que les premières actions de coopération ont été conçues et lancées, notamment la première mission exploratoire en Roumanie, dés fin décembre.
Paradoxalement ce n’est pas dans le domaine de la Pharmacie qu’ICEO a le plus élaboré et effectué des actions de coopération, mais dans le domaine agricole, notamment viticole.
La commission agricole d’ICEO a ainsi eu la chance de compter dans ses rangs la plupart des responsables agricoles du Languedoc-Roussillon, ainsi que la plupart des chercheurs de l’INRA les plus impliqués dans des programmes de collaborations avec leurs homologues dans les PECOS.
Liste non exhaustive : ABBAL Philippe, ASSELIN Christian, BARCIET Jean, BLAISE Alain, BON Claude, CABANIS Jean-Claude, CARBONNEAU Alain, DUBIN François, ESCUDIER Jean-Louis, GIRAL Bernard, GOUZON André, GRANIER Jean-Philippe, GUIRET-ROYER Ghislaine, LABONNE Michel, Étienne MONTAIGNE, MONTIGAUD Jean-Claude, PAGÈS Ombeline, POULARD Alain, POULIQUEN Alain, RENAULT Serge. …
Les membres de cette commission ont tout fait pour aider les PECOS à devenir autosuffisants au niveau alimentaire, mais leur but n’était bien sûr pas de favoriser l’émergence de redoutables concurrents, sans foi ni loi.
Depuis 2004, depuis le plus important élargissement de l’Union européenne, en 20 ans, les agricultures des pays nouveaux entrants ont fait des progrès considérables, au point qu’elles sont devenues de plus en plus compétitives par rapport à celles des pays de l’Europe de l’Ouest.
Les produits provenant de Pologne et de l’Est de l’Allemagne font désormais souffrir de plus en plus les producteurs français. Mettre les petits agriculteurs français en concurrence avec les immenses exploitations d’Ukraine, c’est les condamner à la mort économique, voir à la mort tout court.
Le député François RUFFIN défend avec passion les paysans français, les responsables d’ICEO tiennent à les défendre avec raison.
Car, s’il est difficile de ré-industrialiser, s’il est difficile de relancer un parc nucléaire que l’on a mal traité, il est impossible de ressusciter une culture paysanne quand on a eut la folie de la laisser mourir.
DU BIAIS MACAREL ! Les agriculteurs mettent les panneaux à l’envers.
C’est sous ce slogan quelque peu provocateur que les agriculteurs de la F.D.S.E.A. et des Jeunes Agriculteurs interpellent les pouvoirs publics depuis plusieurs semaines à travers la France en renversant les panneaux de signalisations aux entrées des villes et villages. Car visiblement, « du biais », soit du bon sens en français, ils en manquent ! Ainsi, samedi, toute la commune de Sévérac-d’Aveyron a été concernée par ce mouvement non violent, commencé dans le Tarn, qui fait désormais boule de neige. [Lire l’article du journal de Millau en entier]
Message de cinq minutes du député François RUFFIN aux agriculteurs
Après l’industrie, après le secteur de l’énergie, l’agriculture française entre dans une crise existentielle.
L’écologisme a déjà fait trop de dégâts, il est vital d’arrêter immédiatement le massacre !
Dans l’article mis en ligne sur le site Public Sénat le 23 janvier 2024, on peut lire :
Alors que le mécontentement monte chez les agriculteurs, avec notamment la question des revenus, l’agro économiste Jean-Marie SÉRONIE souligne que « ce n’est absolument pas la misère que les gens imaginent », avec un revenu moyen « de l’ordre de 2.000 euros net par mois ». C’est surtout les écarts de rémunération entre les différents types de production qui marque la profession.
« Ce n’est absolument pas la misère que les gens imaginent », Ah bon ?
Dans ce même article, Henri CABANEL, sénateur du groupe RDSE, avance lui, que « le revenu médian des agriculteurs français est de l’ordre de 1.035 euros par mois, pour 70 heures de travail, ce qui correspond en gros à moins de 5 euros de l’heure ».
La valeur du revenu médian des agriculteurs [1.035 euros pour 70 heures de travail par semaine, ce qui correspond en gros à moins de 5 euros de l’heure] avancée par le sénateur CABANEL et celle du revenu moyen [2.000 euros] donnée par l’agro économiste Jean-Marie SÉRONIE, indiquent que la moitié des exploitants agricoles ont des revenus horaires de beaucoup inférieurs au SMIC, tandis que le revenu horaire moyen est lui aussi inférieur au SMIC.
En France, sur 390.000 exploitations, 125.000 font moins de 25.000 euros de chiffre d’affaires par an.
Rien d’étonnant, dans de telles conditions, que l’avenir des exploitations agricoles traditionnelles françaises, qui ont fait la richesse du pays, soit devenu si sombre.
[Le 23 janvier 2024, 11 H10, P. B., Claret] : Je ne suis pas suspect d’être un ami politique de RUFFIN, mais son message aux agriculteurs est un message de bon sens.
[Le 23 janvier 2024, 10 H10, A. S., Rennes] : Les écologistes intégristes sont les conseilleurs, les petits paysans français sont les payeurs.