N° 134  « Les diasporas d’Europe centrale et orientale en France »

Mercredi 27 novembre de 18h à 20h, Site Saint Charles Montpellier,

conférence-débat animée par M. Joël BROQUET

 » Les diasporas d’Europe centrale et orientale en France – Leur histoire, leurs modalités d’intégration-assimilation à la société française, leur implication dans les gouvernances locales, nationale et mondiale ».

M. Joël BROQUET est  Président du Carrefour des acteurs Sociaux à Paris,

Fondateur du Centre de Formation des Éluss Locaux, Président du partenariat Eurafricain, Secrétaire général du Mouvement Fédéraliste Français « La fédération », Administrateur de la Communauté franco-polonaise.

  • soit par téléphone au n° : 04 67 92 85 33 ou 0 606 678 162

  • soit par courriel à l’adresse : <info-iceo@association-iceo.fr>

Présentation du sujet :

La France connait depuis une quarantaine d’année une immigration de masse, continue et grandissante qu’elle a, de ce fait même, parfois du mal à intégrer et que l’on parle encore moins d’assimiler, pour des raisons qui ne sont pas le sujet de cette conférence, ni d’ailleurs le domaine statutaire d’ICEO. Nous laissons aussi de côté les immigrations italiennes et espagnoles qui, après des débuts également parfois difficiles, se sont parfaitement intégrées à la population générale au point qu’on ne les voit plus comme des diasporas.

Mais la France a connu aussi, dans un passé plus ou moins lointain, des vagues plus ou moins importantes d’immigration venant des pays du Centre ou de l’Est de l’Europe : immigration pour raisons économiques, comme celle, majoritairement, des Polonais, immigration pour raisons politiques et de sécurité personnelle, comme celle des Russes blancs, souvent aristocrates, fuyant la révolution bolchevique et qui, tout en connaissant la vie difficile du déclassement social et parfois la misère (le cliché des grands seigneurs devenus chauffeurs de taxis !), ont apporté à la France une grande richesse culturelle, qui n’a pas été que celle des Ballets russes ou du chœur des Cosaques du Don ;  ou comme celle des Arméniens fuyant leur pays des marges de l’Europe pour échapper au génocide au début du vingtième siècle, qui ont su s’intégrer, avec beaucoup de dignité, à Marseille, à Paris ou ailleurs et sont devenus pleinement français sans pour autant oublier leurs racines, dont le personnage emblématique fut Charles AZNAVOUR. D’autres vagues de migrants, d’importance variable, sont venues de Grèce, d’Albanie, de Bulgarie, de Serbie (dont nous avons oublié que les Serbes furent parmi nos meilleurs alliés lors de la Grande Guerre et qu’un monument prestigieux de Belgrade, au cœur du parc du Kalémegdan, célèbre l’amitié Serbo-française), du Monténégro (dont le prince héritier, architecte parisien, fédère la communauté monténégrine en France), et d’autres pays balkaniques. N’oublions pas aussi la Géorgie du Caucase, voisine de l’Arménie, dont les migrants en France ont été nombreux à fuir le régime bolchevique et dont la communauté française a « produit » si l’on ose ainsi dire, Madame Salomé ZOURABICHVILI, diplomate française et ambassadrice de France dans son pays d’origine dont elle est maintenant devenue la présidente, chef de l’Étatt : un parcours également symbolique !

Une place à part peut être faite concernant la Roumanie : nous en avons reçu des migrants fuyant le régime communiste, puis des migrants économiques fuyant la misère, mais n’oublions pas cette migration-échange très particulière, lors de la première moitié du vingtième siècle, qui a vu venir à nous des artistes, des écrivains et des poètes (la princesse Marthe BIBESCO, Tristan TZARA, Emil CIORAN, Panaït ISTRATI, Eugen IONESCO, Mircea ELIADE, Constantin BRANCUSI [Brâncuşi] et tant d’autres) qui ont contribué à enrichir la culture française – tout comme beaucoup d’artistes, de savants et d’architectes français sont allés enrichir le patrimoine culturel roumain, à une époque où la Roumanie, très largement francophone et francophile, se souvenait de l’apport français à la construction de l’État roumain au 19e siècle.

Cette conférence se propose, à partir d’un certain nombre de cas tirés des nationalités d’origine de ces diverses diasporas européennes, de retracer le parcours des immigrants qui en sont à l’origine, les causes, conditions et modalités de leur installation en France, leur intégration et assimilation progressive, plus ou moins lente ou rapide, tous processus qui font qu’ils sont maintenant pleinement français, membres à part entière de la société française, parfois impliqués dans des activités politiques aux échelons locaux, régionaux, nationaux voire internationaux en tant que citoyens français, sans pour autant perdre tout lien avec leur patrie d’origine. Le conférencier terminera son exposé par la place, aujourd’hui, de ces diasporas non seulement dans la vie politique française mais aussi dans les autres pays d’Europe (par exemple les Albanais en Suisse et en Italie ou encore les Croates en Allemagne), avec, pour finir, une brève évocation des diasporas d’origine africaine dans les vies municipales en France… une autre ouverture, à moins d’un an des élections municipales.

Le débat qui suivra permettra d’élargir le sujet par un échange de vues ou d’expériences personnelles avec les auditeurs qui voudront bien nous honorer de leur présence.

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