N° 082 Résultat des élections européennes en Roumanie

Soif de plus d’Union européenne et/ou rejet de la corruption institutionnelle ?

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Le 27 mai, à partir de résultats non-définitifs, il a publié l’article ci-dessous :

L’opposition pro-européenne a remporté une victoire massive contre la coalition au pouvoir en Roumanie aux élections du Parlement européen ce dimanche 26 mai.

Le plus grand parti de l’opposition – le Parti libéral national (PNL) – a remporté le vote dans le pays tandis que la nouvelle alliance d’opposition formée par l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et du parti de l’ancien Premier ministre Dacian CIOLOS, PLUS, a remporté le vote dans les grandes villes et auprès de la diaspora.

 Dans le même temps, le parti au pouvoir, le parti social-démocrate (PSD), a obtenu un score inférieur à 24%, contre 45% aux élections législatives de décembre 2016. Leurs partenaires de la coalition, l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE) est tombé sous le seuil des 5% et ne sera pas représenté au Parlement européen. Les électeurs ont puni le PSD et l’ALDE pour leur rhétorique hostile à l’Union européenne et aux valeurs de l’Union européenne ainsi que pour les nombreuses modifications de la législation dans le domaine de la justice qui ont affaibli la lutte contre la corruption dans le pays. 

Le parti national libéral (PNL) a remporté les élections européennes avec un score global de 27,7%, selon des données partielles présentées par le Bureau électoral central (BEC) après avoir compté pour 97% des suffrages en Roumanie et plus de 60% des suffrages exprimés par les électeurs de la Diaspora. Le score du PNL était nettement supérieur aux 20% obtenus lors des élections législatives de décembre 2016. Le parti a remporté le plus de voix dans 15 des 40 villes de Roumanie, avec des victoires notables à Sibiu, Bihor, Prahova, Ilfov et d’autres, selon les données réunies par Hotnews.ro. Le parti a également tiré profit du référendum sur la justice organisé par le président Klaus IOHANNIS.

Le PSD roumain tout un poème

« Le Parti social-démocrate (en roumain : Partidul Social Democrat, PSD) est l’un des principaux partis politiques roumains, de type social-démocrate, membre du Parti socialiste européen et de l’Internationale socialiste. »

Voilà ce qu’on peut lire dans l’article de Wikipédia consacré au PSD. Malheureusement pour les Roumains, le PSD n’a jamais été social démocrate que de nom. Ce parti, issu de la révolution de décembre 1989, a été créé par  l’ancienne nomenklatura communiste sur des bases affairistes et mafieuses. Depuis bientôt 30 ans la justice roumaine s’épuise à essayer de mettre un terme à la corruption généralisée installée par le PSD et ses précurseurs. C’est pourquoi la direction nationale anticorruption (en roumain : Direcția Națională Anticorupție, DNA), créée en septembre 2002, porte les espoirs de si nombreux Roumains. C’est très certainement  pourquoi les électeurs appelés aux urnes en Roumanie  ont voté dimanche pour les partis les plus déterminés à mettre un terme aux turpitudes et aux « guignolades » de la vie politique roumaine.

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[Le 29 mai 2019, 19 H15, M. P., Céret] : L’Union européenne n’est pas morte, car elle bouge encore !