N° 091 En offensant encore une fois le peuple russe, la France n’a servit ni la paix, ni la démocratie, ni ses intérêts.
Comment justifier la non invitation de Vladimir POUTINE ?
Ce 5 juin en Angleterre et ce 6 juin en France, le président russe fut le grand absent des commémorations du Débarquement en Normandie du 6 juin 1944.
Les dirigeants d’une quinzaine de pays étaient réunis ce mercredi à Portsmouth, pour le coup d’envoi des cérémonies commémoratives. Devant les photographes, les chefs d’État représentant les puissances Alliées de la Seconde Guerre mondiale ont pris la pose: Theresa MAY et Élisabeth II pour l’Angleterre, Donald TRUMP pour les États-Unis, Emmanuel MACRON pour la France et… personne pour l’Union soviétique. Le président russe Vladimir POUTINE n’a été convié, ni en Angleterre, ni en France.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria ZAKHAROVA n’a pas manqué de dénoncer une «réécriture catastrophique de l’Histoire» donnant selon elle, notamment dans les films et les articles de presse, aux États-Unis et à leurs alliés un rôle prédominant dans la défaite allemande. Selon elle, «le Débarquement en Normandie n’a pas eu d’influence décisive sur l’issue de la Seconde guerre mondiale (…) déjà déterminée par la victoire de l’Armée rouge, avant tout à Stalingrad et Koursk».
L’absence d’invitation est un signe fort qui va à l’encontre de la réalité historique. C’est une humiliation pour les peuples russes et anciennement soviétique, compte tenu de l’ampleur des souffrances et de la force de la contribution des troupes soviétiques en juin 1944, sur le front de l’Est, avec une offensive commençant en Bioélorussie quelques jours après le Débarquement, bloquant massivement les troupes allemandes, qui ne pourront plus se dégager sur l’ouest.»
Les autorités russes dénoncent depuis de nombreuses années l’oubli dans lequel sont tombés selon eux en Occident les 27 millions de morts des Soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon un sondage cité par l’AFP, mené après la fin des combats en mai 1945, 57% des Français pensaient que Moscou avait été le premier contributeur à l’effort de guerre. Près de six décennies plus tard, en 2004, alors que POUTINE représentait pour la première fois son pays lors des commémorations du «D Day», 20% des Français seulement plaçaient encore l’Union soviétique au premier plan. Pour 58%, tout le mérite revenait aux États-Unis, qui perdirent 400.000 hommes dans les combats en Europe et dans le Pacifique.
Comment expliquer la non invitation de Vladimir POUTINE en 2019, alors que l’Union soviétique a joué un rôle majeur dans la victoire des Alliés? Cette absence intrigue d’autant plus que le président russe était présent en France, lors du 70e anniversaire du Débarquement, en 2014
[Le 7 juin 2019, 16 H10, A. B., Les Sables d’Olonne] : Inviter le successeur de STALINE et le remercier ? De quoi ? d’avoir envahi et opprimé la moitié de l’Europe de 45 à 90 ? Les Russes regrettent peut-être cette époque faste ( pour leur nomenklatura ) . Pas moi !
[Le 7 juin 2019, 10 H 25, J-M. R., Maraussan] : On peut en effet se demander si c’est POUTINE qui fait tout pour relancer la guerre froide ou si ce sont les alliés occidentaux et l’OTAN qui s’y activent. Jusqu’où ?…. Si Poutine a des torts, ces torts sont largement partagés. Quant aux commémorations du débarquement, on a été discret sur la commémoration de Mers el Kebir où la flotte française qui ne menaçait personne a été détruite par nos amis britanniques, faisant près de 2000 morts chez nos marins. Notre flotte, alors la 4e du monde faisait sans doute de l’ombre à la Thalassocratie.
[Le 6 juin 2019, 19 H 45, D. T., Agen] : Vous avez oublié de parler de la Yougoslavie qui, pour 15 400 000 habitants a eu 446 000 pertes militaires, et 581 000 pertes civiles, soit un total de 1 027 000, c’est-à-dire 6,67 % de la population.