N° 014 Sauver l’euro pour sauver l’Union européenne ?

Peut-on sauver la planète, l’homme, et l’euro aussi ?

Y-a-t-il une solution à l’équation du problème que pose les gilets jaunes ?

Les transhumanistes qui se plaisent tant à prolonger des courbes de développement technologique, semblent vouloir ignorer quantité d’éléments qui racontent une autre histoire – crises financières, dérèglement climatique, effondrement des écosystèmes, déséquilibres démographiques, etc. En se réduisant, pour une vie plus longue, à un ersatz de vie, les transhumanistes confondent vivre et durer. Ce qui n’est guère enthousiasmant.

Depuis son intervention en octobre 2012 ayant pour titre choc : « Le recul de la mort : Vers une immortalité à brève échéance ? », la notoriété de Laurent ALEXANDRE, (chirurgien-urologue, diplômé de Sciences Po et de l’ENA) de s’est considérablement accrue.

Ce médecin multi-diplômé, qui s’intéresse au mouvement transhumaniste et aux bouleversements que pourrait connaître l’humanité, conjointement aux progrès de la science dans le domaine de la biotechnologie, est considéré désormais comme le gourou de l’intelligence artificielle. Il est régulièrement invité dans les médias (notamment sur Europe 1).

Lors d’une toute récente interview, au cours de laquelle il expliquait avec passion la place qu’il fallait accorder à l’intelligence artificielle (IA), Laurent ALEXANDRE a longuement fait part de la tristesse et des craintes qu’il avait dans ce domaine en tant qu’Européen.

Il désespère en effet de voir les pays de l’Union européenne se sentir si peu concernés par son sujet de prédilection. Pour lui, la cause est entendue : si les Européens n’investissent pas massivement rapidement, ils se verront irrémédiablement déclassés par les deux pôles de développement de l’intelligence artificielle les plus dynamiques actuellement, la Chine et les États Unis (Silicon Valley).

Les reproches que le docteur ALEXANDRE fait aux États européens sont malheureusement pour beaucoup injustifiés. Nuls doute que les Grecs, les Italiens, les Espagnols, et les Français notamment, seraient prêts à augmenter les crédits de leurs universités et de leurs centres de recherche spécialisés, s’ils le pouvaient. Malheureusement ils ne le peuvent pas, car les politiques strictes de restrictions budgétaires qu’impose l’Union européenne, notamment dans la zone euro, interdisent toute politique de recherche ambitieuse.

Pour protéger la planète contre le dérèglement climatique, l’effondrement des écosystèmes, les déséquilibres démographiques, et pour mettre un terme au délabrement de la recherche, qui affecte de nombreuses universités du vieux continent, dans les domaines les plus vitaux, l’Union européenne se montre incapable de mobiliser les moyens à la hauteur des enjeux.

Partout des voix s’élèvent pour dénoncer la violence que la politique menée en Europe fait aux plus humbles, depuis la création de l’euro. Les votes dits « populistes » sont l’expression démocratique de la grande souffrance populaire, que cause le carcan des 3%.

« Le populisme n’est pas un virus affreux venu de l’extérieur et qui s’attaque à un corps sain. Le problème est avant tout intérieur pour nos démocraties. Le degré de populisme mesure l’échec des politiques mises en œuvre par les élites. » (Hubert VÉDRINE)

Les Européens, qui rêvent d’une Europe fédérale, sont convaincus que pour sauver l’Union européenne il faut sauver l’euro.

Par contre, les partisans d’une Europe des patries pensent, qu’en voulant à tout prix sauver l’euro, l’Union européenne court à sa perte.

La nomination en mars 2018, de l’économiste et homme politique italien, Alberto BAGNAI à la tête de la commission des finances du Sénat italien a fait grand bruit à Bruxelles et à la bourse de Milan.

Sans prendre la peine de lire ses travaux, les médias français se sont empressés de présenter ce professeur d’économie comme LE fossoyeur de l’euro, et de l’Union européenne d’un même coup.

Le 28 juin 2017, au siège de la Commission européenne à Bruxelles, le professeur BAGNAI a eu l’occasion de présenter ses travaux dans une communication, brièvement introduite en anglais (1 minute) et poursuivie en français (34 minutes). Grâce à l’enregistrement vidéo de cette communication, on peut entendre, et contester éventuellement, une pensée économique eurosceptique libre et assumée.

Bruxelles, le 28 juin 2018, communication du professeur Alberto BAGNAI :                                                                                           DEC –  Université « G. d’Annunzio » (Pescara) -CREAM – Université de Rouen.

Back to the future : the macroeconomic consequences of readopting a national currency in Italy. – Retour vers le futur: conséquences macroéconomiques de la ré-adoption d’une monnaie nationale en Italie.

Un graphique « surréaliste » au service d’UBS. Repris par des journaux italiens « pour lutter contre le populisme » ?

[Le 9 décembre 2018, 12 H50, J. M., Brest] : Pour sortir de la crise que traverse la France actuellement, les politiques français auraient grand intérêt à étudier les publications du professeur Alberto BAGNAI. Dans le carcan qu’impose la Banque centrale européenne, il n’y a pas de solution rationnelle à l’équation du problème que pose les gilets jaunes.  Aucun gouvernement ne peut partager une richesse  qui n’existe pas, et pour créer de la richesse il faut s’en donner les moyens.

Les Allemands semblent préférer mourir, que de laisser filer leur dette.  C’est leur choix, mais tous les Européens ne sont pas obligés de suivre leur exemple mortifère.