N° 076 Savoir tout, c’est souvent ne savoir pas grand-chose

Union européenne : des millions d’Européens, qui ne connaissent ni leur histoire ni leur géographie et qui se méconnaissent entre-eux.

Dès sa naissance, le sigle de l’Institut de coopération avec l’Europe Orientale, I.C.E.O, a été prononcé comme un mot ordinaire. À bientôt trente ans d’âge, le sens original de l’acronyme ICEO, et l’objet de l’Association ne sont plus évidents.

Avant 1989, quand on parlait des pays de l’Est, chacun comprenait aisément qu’il s’agissait des pays appartenant au bloc soviétique, qui régnait alors sur la quasi totalité de ce que les géographes appellent communément l’Europe Centrale et Orientale.

La chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989 se produisit si simplement et si facilement, que les Européens de l’Ouest, ont eu la faiblesse de croire un instant que le rapprochement Est-Ouest, qui semblait pourtant jusqu’alors inespéré, se ferait rapidement et sans douleur.

Seuls ceux qui avaient eu l’occasion d’entretenir, pour des raisons professionnelles ou personnelles, des relations soutenues avec les habitants de l’Europe Centrale et/ou Orientale, étaient conscients des inévitables incompréhensions et difficultés à venir.

C’est en raison de l’urgence qu’il y avait en Europe à apprendre à se connaître pour savoir se comprendre, qu’une poignée de Montpelliérains créa ICEO dès le 15 décembre 1989.

Fidèle à son nom de baptême, l’Institut de coopération avec l’Europe Orientale a ainsi développé, pendant bientôt trente ans, de très nombreux programmes de coopération décentralisée avec la plupart des pays de l’Est de l’Europe.

En 2019, la convergence et l’harmonisation des économies des différents pays de l’Union européenne est pleinement accomplie, par contre, les modèles culturels et géopolitiques respectifs tendent de plus en plus à diverger, notamment en ce qui concerne les problèmes migratoires.

À l’heure du monolinguisme globish triomphant, nombre de ceux qui ont posé le pied dans l’un des pays de l’Europe de l’Est, ont la prétention de bien connaître leurs habitants, pour avoir échangé avec eux. Ils oublient coupablement, que leurs échanges, guidés par la langue d’usage, les ont conduits à rencontrer principalement des interlocuteurs formatés par la même culture libérale anglo-américaine.

Les articles des journalistes, qui n’ont découvert l’Europe de l’Est que récemment et qui ne travaillent sur le terrain qu’en anglais, sont très souvent démentis par les faits. En portant des jugements hâtifs sur des électeurs, dits « déplorables », dont ils ne connaissent pratiquement rien, les responsables politiques considérés comme « fréquentables » se couvrent de plus en plus de ridicule, et malheureusement aussi bien souvent de honte.

Les Européens de l’Est qui refusent de copier le modèle sociétal et culturel qui prévaut dans l’Ouest de l’Europe connaissent, souvent très bien, ce qu’ils refusent d’adopter, par contre, les Européens de l’Ouest qui leur reprochent de ne pas vouloir les imiter, ne savent bien souvent rien de l’histoire et de la géographie de ceux à qui ils veulent faire la leçon .

À deux semaines des prochaines élections européennes, qui sont les premières élections post Brexit, ICEO invitent tous ses adhérents et amis à réviser et à tester leurs connaissances de l’Union européenne en général et de  l’Europe Centrale et Orientale en particulier.

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Savoir tout, c’est souvent ne savoir pas grand-chose

Formulaire à télécharger pour noter vos réponses (doc) : Formulaire pour noter vos réponses au questionnaire

(4) Solution générale :  Réponse globale au questionnaire [données totales 28 pays UE liste alphabétique]

Les superficies sont en kilomètres-carrés, les PIB nominaux (FMI 2018) sont en milliards de dollars.

Les PIB par habitants sont donnés en dollars.TOUS les prix Nobel sont pris en compte.

[Le 12 mai 2019, 23 H10, Y. L., Bordeaux] :  Je n’ai trouvé que 12 premiers pays, par taille et par date d’adhésion : Allemagne, France, Italie etc.