N° 010 Mort d’Alain MANTEGHETTI

Alain est décédé à l’âge de 70 ans, à l’hôpital Lapeyronie, à Montpellier, ce vendredi 23 novembre à 15 heures.

Ses obsèques ont  eu lieu vendredi 30 novembre, à 14 heures, au centre funéraire de Grammont (Montpellier).

Alain, si courtois, si sensible,  nous a fait vendredi après-midi une très mauvaise manière.  Nous les copains, les camarades, les amis, qui nous retrouvions  régulièrement à La Faluche, le restaurant qui fait face à la faculté de pharmacie, pour refaire le monde et partager le bonheur d’être ensemble, il nous a quittés brusquement sans que nous ayons eu le temps de lui redire toute l’estime et l’affection que nous avons toujours eues pour lui.

Nous espérons qu’à la lecture de cet article, tous ceux qui n’ont pas eu le bonheur de le connaître aussi longuement que nous, comprendront pourquoi nous sommes atterrés par son décès brutal.

Que sa femme, Michèle, et sa fille, Hélène, reçoivent l’assurance de toute notre empathie dans l’épreuve qu’elles vivent aujourd’hui.

Lorsqu’on apprend la mort soudaine d’un ami très proche et très ancien, après le choc émotionnel,  survient un flash éblouissant. Se déroule alors en accéléré le film des moments de bonheur partagés.

Les photos ci-dessous devraient permettre à tous ceux qui ont peu connu, ou mal connu Alain de mieux comprendre la grande tristesse qui affecte aujourd’hui sa famille et ses amis.

Pour rendre hommage à Alain il faut rappeler les mots et les valeurs auxquels il était particulièrement attaché : fraternité, honneur, fidélité et justice sociale. Afin de faire savoir à ses collègues de travail et à ses visiteurs, l’attachement qu’il avait pour la culture de ses ancêtres venus de Toscane et du Frioul pour apporter leur force de travail dans le Berry, il affichait dans son bureau le tableau ci-dessus, qu’il affectionnait par dessus tout : Il Quarto Stato, signifiant littéralement « le Quart-État » (expression qui, en écho à celle de  tiers-état, désigne le prolétariat), peinture célèbre réalisée par Giuseppe PELLIZZA DA VOLPEDO en 1901.

Dernier repas à La Faluche

Avant dernière rencontre à La Faluche

 Alain ne pouvait pas toujours se joindre à nous.  Même absent, il n’était jamais loin de nos pensées.

Ne cherchez pas, Alain n’est pas sur cette photo, pourtant il était bien ce jour là à Paris, le 7 janvier 1994.

Paris, le 7 janvier 1994, manifestation organisée par le Mouvement des Citoyens, pour la défense de la laïcité.

Alain ne pouvait pas ne pas être là.

 

Vendredi 30 novembre, au centre funéraire de Grammont (Montpellier), sans surprise, une foule d’amis.

Cliquer sur les images

[Le 29 novembre 2018,  17 H00, BM RD., Saint Florent sur Auzonnet] : J’ai été sciée quand j’ai vu qu’Alain était décédé. Un vrai type bien  – comme tous les membres d’ICEO qui nous ont quittés ces dernières années – et ça me fout les boules.  Faut tenir bon, ceux qui restent. Et faut ramener du sang frais pour colmater les brèches et donner envie de continuer.       Bises en attendant.

[Le 29 novembre 2018,  16 H20, H. V., Villeneuve-Les-Maguelonne] : Je viens de retrouver cette photo d’Alain, prise lors d’une réunion du PS. Malheureusement, nulle date et aucun lieu connus. Probablement dans les années 1980. Peut être quelqu’un peut-il se rappeler, où et quand ?

[Le 27 novembre 2018, 16 H20, A. R., Gap] : Alain MANTEGHETTI n’a pas seulement été un enseignant passionné qui a éveillé l’intérêt de centaines d’étudiants pour cette discipline exigeante qu’est la chimie, il a su s’appuyer dans sa vie militante sur ses connaissances scientifiques, pour démystifier certaines certitudes et  promouvoir un autre mode de développement plus économe des ressources. Je garde à l’esprit, comme tous ceux dont la culture scientifique est relativement réduite, ses explications devant les adhérents de nos associations, sur l’épuisement de la plupart des matières premières, et les menaces que cela faisait courir à notre mode de vie.

Et si ce souvenir est toujours vivace c’est parce que ces explications étaient parfaitement étayées et illustrées, mais surtout parce qu’il savait les faire partager en employant un ton qui n’avait rien de professoral. Sa voix portait, car il faisait oublier par des traits d’humour, et une patience inébranlable, que les mécanismes naturels étaient complexes. Avec lui tout devenait lumineux et à aucun moment il ne mettait à distance celui qui ne savait pas en stigmatisant son ignorance et ses lacunes. Cette volonté de transmettre ce qu’il avait appris ne l’a jamais quitté et même la retraite n’a pas épuisé chez lui ce besoin.

De sa distraction presque proverbiale (on ne compte pas les fois où il a fallu l’aider à retrouver ses clés USB ou ses documents) il avait fait un atout : rien avec lui n’était vraiment grave pourvu qu’on ait la lucidité nécessaire pour comprendre le pourquoi des situations dans lesquelles nous nous trouvions. C’est une qualité rare que d’être bienveillant en toutes circonstances parce que c’est comme ça que les individus progressent.

Et Alain nous a tous fait avancer !

[Le 26 novembre 2018, 11 H30, JM. B, Tarbes] : Cet article permet au petit nombre de ceux qui ont très bien et très longuement connu Alain, de le retrouver  tel qu’il était, souriant, aimable, curieux de tout et surtout pas sectaire.  Par contre, tous ceux qui ne connaissaient pas notre ami, seront sans doute heureux de  savoir quand et comment nous l’avons connu.

Alain à adhérer au parti socialiste à Montpellier après les élections législatives de 1978. Alain était un adhérent fidèle d’ICEO depuis 1992. Tous ceux qui ont été adhérents du parti socialiste avant 1979, et qui ne l’ont pas quitté, ont donc, cette année, connu Alain pendant près d’une quarantaine d’années. Tous les membres fondateurs d’ICEO, qui n’ont pas été adhérents du parti socialiste, ont de leur coté connu Alain près d’une trentaine d’années.

[Le 26 novembre 2018, 10 H 45, M. L., Aire-sur-Adour] :  » J’ai été surpris et choqué par le décès d’Alain. C’était un homme droit et sincère, fidèle à ses convictions et ses amitiés. J’ai toujours apprécié ses vues humanistes. Je m’associe pleinement à la peine de sa famille et de ses proches.

[ Le 25 novembre 2018, 17H 10, H. V., Villeneuve-les-Maguelonne] : Comme demandé, ci-joint 2 photos souvenirs, prises au restaurant Saint Éloi,  avenue Grasset, en mai 1989. Sincères condoléances.

[Le 25 novembre 2018, 16 H15, J. C., Saint Mathieu-de-Tréviers] : Ci-joint deux photos prises en mars 1993 devant la gare St Roch de Montpellier, avant les élections législatives. Profondes condoléances à la famille et aux amis.

[Le 25 novembre 2018, 15 H15, J. P., Montbazin] : Sacré choc en ouvrant mon ordinateur ce jour…
De pauvres mots ne peuvent pas exprimer tout ce que je ressens.  Un an déjà que nous nous sommes vus la dernière fois: il me semble que c’était hier. Je garderai toujours le souvenir de ses opinions tranchées devant les bêtises et turpitudes des ‘grands’ qui nous entourent et veulent nous diriger. Je ne pense pas connaître sa famille, mais je lui présente toutes mes condoléances.
Salutations attristées à toutes et tous.

[Le 25 novembre 2018, 15 H00, JC. G, Montpellier] : C’est hier soir que j’ai appris, via les réseaux sociaux, la mort d’Alain. Ce brusque départ m’a laissé sans voix car je garde le souvenir d’un camarade fraternel, même quand nos analyses divergeaient. C’était une homme aux convictions solides et étayées par une grande culture. Il va beaucoup nous manquer. Repose en paix, mon camarade et ami.

[Le 25 novembre 2018, 14 H50,  A. et MC. B, Grabbels] : Choqués profondément par cette nouvelle!!!! Nous serons avec lui, avec tous, à Grammont!..

avec grande tristesse, tant nous appréciions sa gentillesse, son intelligence, et sa sagesse ….