
N°541 S’il n’y a pas eu génocide, ça y ressemble !
N° 23 / N° 212 Article original publié le 29 février 2012 – En 2025, la question de la qualification de génocide se pose malheureusement de nouveau.
N°541 Soykırım olmadıysa da bu ona benziyor ! Article original traduit en turc. Fransızca metnin ardından makalenin Türkçeye çevirisi
Défini par la convention de 1948, le génocide exige à la fois des actes matériels criminels et une intention génocidaire déclarée et formelle. Si, à Gaza, le premier élément est établi, l’existence du second divise ceux qui soutiennent la cause des Palestiniens et ceux qui soutiennent la cause des Israéliens.
Le 13 mai 2025 au soir, sur TF1, au milieu de l’interview présidentielle, le journaliste a demandé à Emmanuel MACRON : « M. le président, ce qui se passe actuellement à Gaza relève-t-il du génocide ? ». À l’évidence préparé à la question, le chef de l’État a répondu sans hésitation : « Ce n’est pas à un responsable politique d’employer ces termes, c’est aux historiens en temps voulu. »
236 ans après les massacres perpétrés par les armées de la République dans la Vendée militaire, une majorité d’historiens français continuent à refuser de parler de génocide en Vendée, arguant que la République était en état de légitime défense, condamnée à vaincre à tout prix ou périr.
110 ans après les massacres d’Arméniens dans l’Empire Ottoman finissant, une majorité d’historiens Turcs continuent à refuser de parler de génocide en Turquie, avançant les mêmes arguments que les historiens français.
80 ans après les bombardements de Dresde, d’Hiroshima et de Nagasaki, les Anglo-Saxons refusent eux aussi que l’on prête à ces bombardements une volonté génocidaire.
En France, de façon très troublante, moins de 4 ans après le début des bombardements à Gaza, on entend les négationnistes de la Shoah et ceux qui refusent qu’on parle de génocide en Vendée, unir leurs voix pour affirmer que, pour eux, les massacres perpétrés par Tsahal, relèvent d’une volonté génocidaire indéniable, secrètement assumée par le gouvernement israélien.
Il est cocasse de voir aujourd’hui des admirateurs de ROBESPIERRE s’ériger en experts es « génocide ».
Depuis près de 3 ans, Jean-Luc MÉLENCHON ne cesse d’accuser l’État d’Israël de vouloir perpétrer à Gaza un génocide. Il récuse, avec virulence, les arguments que le Premier ministre israélien, Benjamin NETANYAHOU, utilise pour se défendre de ces graves accusations.
Problème, les arguments récusés par le président de LFI, sont ceux là-même qu’avancent depuis plus d’un siècle les défenseurs les plus intransigeants de l’honneur de la République et de la Révolution, s’il existe encore ?
Comparé aux massacres de Vendée, désormais parfaitement documentés, et comparés aux massacres dont ont été victimes les Arméniens de l’Empire Ottoman, documentés eux aussi parfaitement, les crimes de guerre perpétrés à Gaza pourraient être qualifiés de génocidaires de façon crédible, par ceux qui l’affirme aujourd’hui, si ceux-ci avaient dénoncé tous les massacres antérieurs, qui ont été effectivement génocidaires
De tous les génocides, dénoncés comme tels, le génocide que les Français sont accusés d’avoir perpétré en Algérie est certainement le plus raté. En effet, lorsque la France a débarqué à Alger en 1830, on estime qu’il y avait moins 3 millions d’habitants dans ce qui deviendra l’Algérie. En 1962, lorsque l’armée française a quitté l’Afrique du Nord, l’Algérie comptait plus de 9 millions d’habitants, malgré tous les massacres et les crimes de guerre perpétrés pendant 130 ans.
Aucun gouvernement français n’a eu pour projet de faire disparaître en Algérie la population d’origine.
En Vendée, la convention a eu ce projet, et a voté pour qu’il soit exécuté. En Turquie, les jeunes Turcs ont, eux aussi projeté de tuer, des hommes, des femmes, et des enfants, pour seul motif qu’ils étaient arméniens
Ces deux crimes contre l’humanité, les mieux documentés, ne sont toujours pas reconnus comme étant des génocides dans les pays où ils ont eu lieu.
Aux historiens de juger ? On risque d’attendre encore très longtemps
N°541 S’il n’y a pas eu génocide, ça y ressemble !
N° 23 / N° 212 Article original publié le 29 février 2012
La devise d’ICEO est : « apprendre à se connaître pour savoir se comprendre ». Quand on fait l’effort de se mettre à la place de l’autre, juste pour essayer de comprendre comment il voit les choses d’où il est placé, on a souvent l’heureuse surprise d’une illumination.
A la veille de Noël (2011), les députés français ont décidé de pénaliser la négation de tous les génocides. Le parlement français n’ayant reconnu à ce jour que deux génocides et la loi GAYSSOT pénalisant la négation de la Shoah, cette nouvelle pénalisation de la négation de TOUS les génocides ne peut viser, objectivement, que le génocide arménien, reconnu officiellement comme tel par l’Assemblée nationale française en 2001.
Il est surprenant, dans le contexte politique et économique actuel, que cette loi ait pu être considérée comme urgente, mais ne gâchons pas notre plaisir, nos parlementaires ont certainement voulu montrer par ce vote qu’ils avaient une conscience. Les mauvaises langues disent qu’ils ont voulu se donner bonne conscience (1).
En janvier, les sénateurs, à leur tour, ont voté la même loi. Début février, la cause est donc entendue pour les parlementaires français, il y eut génocide des Arméniens en 1915 et dire le contraire est contraire à la loi.
C’est contraire à la loi, mais est-ce contraire à l’Histoire ?
Même si le récit biblique est considéré comme allégorique, l’extermination totale des Madianites ordonnée par MOÏSE, « Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu la couche d’un homme » (Livre des Nombres, chapitre 31, verset 17) est donnée comme la plus ancienne (2) tuerie, connue, perpétrée pour des motifs ethniques. On peut donc dire que les massacres de masse, qualifiés aujourd’hui de génocides, existent depuis des temps très anciens. Si les crimes contre l’humanité et les génocides sont presqu’aussi vieux que l’humanité, la définition de ces crimes est extrêmement récente. Ce n’est en effet qu’à la fin de la Seconde guerre mondiale que le droit international s’est efforcé de leur donner une définition juridique.
Le crime contre l’Humanité n’acquiert sa qualification juridique qu’en 1945 (3) et en 1948 (4). Il est défini généralement comme : « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile », mais il n’a toujours pas une seule définition unanimement admise.
Ce n’est qu’en 1943, cent cinquante ans après le mot populicide (5), que le terme « génocide » a été créé par le juriste Raphaël LEMKIN, pour qualifier l’entreprise d’extermination des Juifs et des Tsiganes perpétrée au cours de la Seconde Guerre Mondiale par les nazis.
Depuis 1945 (procès de Nuremberg), un génocide est défini comme : l’anéantissement délibéré et méthodique d’un groupe d’hommes, en raison de sa race, de son appartenance ethnique, de sa nationalité ou de sa religion, dans le but de le faire disparaître totalement et ce au nom d’un principe raciste ou d’une conception idéologique de ce groupe.
Pour désigner les massacres commis en Turquie contre les Arméniens en 1915 et au-delà pour caractériser l’extermination systématique de populations autochtones, notamment amérindiennes, par les conquérants européens, le mot génocide n’a été employé que rétrospectivement. Lorsqu’en 1986, Reynal SECHER (6) utilise pour la première fois le terme « génocide » à propos des meurtres de masse commis par les républicains durant les guerres de Vendée, les historiens, quasi unanimes à l’époque, s’insurgent contre l’utilisation d’un mot qu’ils jugent impropre.
Il est intéressant de comparer les arguments avancés par les historiens turcs qui contestent l’existence d’un génocide arménien à ceux des historiens français qui refusent que les massacres en Vendée soient assimilés à un génocide.
L’importance des crimes de masses commis n’est niée ni en France ni en Turquie. Ce qui est nié, c’est la volonté génocidaire des meurtriers :
Ils ont certes assassiné, et beaucoup assassiné, mais ils l’ont fait en légitime défense, dans un cas de force majeure.
La violence exercée contre les Vendéens et les Arméniens fut terrible, mais elle fut justifiée et légitime, car répondant à un impératif majeur en France puis en Turquie, la défense de la révolution nationale, la défense de la République en devenir.
Le massacre des Vendéens et celui des Arméniens furent perpétrés pour mettre un terme à la sédition criminelle de populations arriérées hostiles à la révolution, traîtres à la patrie car en intelligence avec les ennemis de la république (les Anglais et les Autrichiens en Vendée, les Russes, les Français et les Anglais en Turquie).
L’éventuelle qualification rétrospective de génocide pour les crimes commis lors de la répression ordonnée par la Convention, est inadmissible pour les historiens hagiographes de la Révolution française, car elle conduirait à une inévitable condamnation morale rétroactive.
C’est la raison pour laquelle, dans son Histoire socialiste de la Révolution Française, Jean JAURÈS, se sent obligé de présenter la Terreur comme une impérieuse nécessité :
« Quand un grand pays révolutionnaire lutte à la fois contre les factions intérieures armées, contre le monde, quand la moindre hésitation ou la moindre faute peuvent compromettre pour des siècles peut-être le destin de l’ORDRE NOUVEAU, ceux qui dirigent cette entreprise immense n’ont pas le temps de rallier les dissidents, de convaincre leurs adversaires… ils demandent à la mort de faire autour d’eux l’unanimité immédiate dont ils ont besoin (7). »
De même qu’on ne peut reprocher au chirurgien d’amputer son malade pour lui éviter la mort due à la gangrène, on ne peut reprocher à la République d’avoir massacré la partie « malade » de sa population faisant obstacle à la bonne santé révolutionnaire de la nation.
Le principe de droit qui vaut que tout inculpé doit être supposé innocent, devient en période révolutionnaire, tout innocent, qui a le malheur d’habiter une région irrédentiste, est un coupable potentiel qui s’ignore et qui doit donc être châtié comme tel.
On peut comprendre que la République liquide ses opposants en armes ou sans arme, mais on a du mal à admettre qu’elle extermine du même sabre les femmes en couches et les nourrissons, au nom d’un très révolutionnaire principe de précaution.
C’est le massacre de populations entières, nourrissons compris, et la préméditation du massacre qui qualifie le crime de génocide. En Vendée et en Turquie, des populations entières ont été conduites délibérément à la mort, sur instruction explicite des autorités politiques et militaires.
Pour ceux qui auraient encore des doutes, citons la lettre du général WESTERMANN au comité de salut public, décembre 1793 :
« Il n’y a plus de Vendée, Citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins, pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. Un chef des brigands, nommé Désigny, a été tué par un maréchal des logis. Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d’étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que plusieurs endroits font pyramide. On fusille sans cesse à Savenay car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. »
Mardi 28 février, le Conseil constitutionnel français a invalidé la loi punissant la contestation du génocide arménien (entre autres), pour non-conformité totale. Décision n° 2012-647 DC du 28 février 2012 -« Loi visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi ».
Cette invalidation devrait permettre aux historiens de reprendre sereinement leurs travaux. En Turquie, on continuera à refuser l’utilisation du mot génocide pour les massacres des Arméniens, et en France on pourra continuer à refuser d’utiliser le mot génocide pour les massacres de la Convention en Vendée. Pourtant, s’il n’y a pas eu génocide (8), ça y ressemble.
Après plus d’un siècle de guerres sanglantes, la France et l’Allemagne ont une lecture de leur histoire commune apaisée. Ne doutons pas que, travaillant de conserve, les historiens français, farouches robespierristes, et les historiens turcs, kémalistes acharnés, finiront par établir une histoire acceptable par leurs deux pays.
Montpellier, le 29 février 2012
Paul CLEVELOT
(1) Les très mauvaises langues disent que ce vote est purement électoraliste. Si électoralisme il y a, il est certainement à courte vue car aujourd’hui il n’est plus sûr qu’en France les Arméniens contrôlent plus de voix que les Turcs. Le président SARKOZY ne s’est pas opposé au vote de cette loi. Il savait que le gouvernement turc réagirait en suspendant les projets de coopération franco-turcs. Il savait que cette suspension mettrait de fait un terme au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. On ne peut s’empêcher de penser à une instrumentalisation de la négation du génocide arménien.
(2) Ce serait sous Ramsès II (– 1301 à – 1235, ou – 1290 à – 1224) que Moïse naquit, sous son règne qu’il émigra à Madian, et sous le règne de son fils Mineptah (– 1234 à – 1224, ou – 1224 à – 1204) qu’il retourna en Égypte. Il est défini par l’article 6c du statut du Tribunal militaire international de Nuremberg et appliqué pour la première fois lors du procès de Nuremberg en 1945.
(3) Il est défini par l’article 6c du statut du Tribunal militaire international de Nuremberg et appliqué pour la première fois lors du procès de Nuremberg en 1945.
(4) Le crime contre l’humanité, malgré ses débuts modestes (il prévoyait explicitement de ne s’appliquer qu’aux actes commis par les puissances de l’Axe), a peu à peu été inscrit dans la législation internationale et vu au passage sa définition précisée. Une résolution des Nations unies est ainsi votée en 1948 « confirmant les principes du droit international reconnus par le statut de la cour de Nuremberg et par l’arrêt de cette cour. »
(5) Populicide : La forme nominale apparaît en 1794 pendant la Convention thermidorienne sous la plume de Gracchus BABEUF qui l’utilise dans son pamphlet Du système de dépopulation ou La vie et les crimes de CARRIER. Par ce terme, BABEUF qualifie les exactions commises par Jean-Baptiste CARRIER, envoyé en mission de la Convention nationale à Nantes, pendant la guerre de Vendée.
(6) La Vendée-(département) Vengé : le génocide franco-français, Presses universitaires de France, 1986.
(7) On retrouvera la même argumentation chez les défenseurs du système stalinien. Les déportations massives, les famines provoquées en Ukraine, furent justifiées par la nécessité et l’espérance en un ordre nouveau.
(8) Seuls quatre génocides ont été reconnus au plan juridique par des instances internationales dépendant de l’ONU. Aucun pays membre permanent du Conseil de sécurité, qui rappelons-le ont seuls droit de veto, n’a été accusé de génocide. Le titre infamant de peuple génocideur est le plus souvent attribué aux pays vaincus.

N°541 Soykırım olmadıysa da bu ona benziyor !
N° 24 / N° 284 Article original publié le 29 février 2012
ICEO’nun (Uluslararası Kültürel Değişim Örgütü) sloganı şudur : “Birbirini anlamak için birbirini tanımayı öğrenmek”. Sadece başkasının bulunduğu yerden, olan biteni nasıl gördüğünü anlamayı denemek üzere kendini onun yerine koyma çabası gösterildiğinde, çoğu zaman harika bir aydınlanmaya kavuşulur.
Noel arifesinde (2011), Fransız milletvekilleri her türlü soykırımı inkarın cezalandırılması kararı aldılar. Fransız parlamentosu bugüne dek yalnızca iki soykırımı tanıdığından ve GAYSSOT yasası Shoah’ın inkarını cezalandırdığından, bu yeni HER TÜRLÜ soykırımın inkarının cezalandırılması, nesnel olarak, sadece Fransız Ulusal Meclisi tarafından 2001 de soykırım olarak resmen tanınmış Ermeni soykırımını hedefleyebilirdi.
Mevcut sayısal ve ekonomik bağlamda, bu yasanın acil olarak değerlendirilmesi şaşırtıcıdır, ancak dert etmeyelim, parlamenterlerimiz kuşkusuz bu oylamayla bir vicdan taşıdıklarını göstermek istemişlerdir. Kötü niyetliler parlamenterlerin kendilerini tatmin etmek istediklerini söylemekten geri durmuyor (1).
Ocak ayında senatörler de aynı yasayı oylayarak kabul ettiler. Şubat başında, Fransız parlamenter bakımından mesele anlaşılmıştı. 1915’te soykırım olmuştur ve bunun tersini söylemek yasaya karşı gelmekti.
Yasaya aykırı ama Tarih’e aykırı mı ?
Her ne kadar İncil’deki öykü alegorik olarak kabul edilse de MUSA’nın emrettiği (“Şimdi küçük çocuklar arasındaki erkeklerin tümünü öldürün ve bir erkek doğurmuş her kadını öldürün” Sayılar Kitabı 31, 17). Midyanların topyekün imhası, etnik nedenlerle işlenmiş, bilinen, en eski kıyımdır (2). Dolayısıyla günümüzde soykırım olarak adlandırılan kitlesel katliamların çok eski zamanlardan beri var olduğu söylenebilir. İnsanlığa karşı suçlar ve soykırımlar neredeyse insanlık kadar eskiyse de, bu suçların tanımı oldukça yenidir. Nitekim ancak 2. Dünya Savaşı sonundadır ki uluslararası hukuk bunlara hukuksal bir tanım getirmiştir.
İnsnlığa karşı suç, hukuksal nitelemesini ancak 1945’de (3) ve 1948’ de (4) kazandı. Genel olarak şöyle tanımlanabilir. “ Sivil bir halk grubuna karşı siyasal, felsefi, ırksal veya dinsel saiklerle ve düzenli bir planın uygulaması biçiminde organize edilmiş cinayet, kitle imha, köleleştirme, sürgün ve her türlü gayrı insani davranış”, ancak hala herkesin üzerinde mutabık kaldığı tek bir tanım yoktur.
“Sykırım/Jenosit” terimi, hukukçu Raphael LEMKIN tarafından Nazilerin 2. Dünya Savaşı sırasında işlediği Yahudileri ve Çingeneleri imha girişimini nitelemek üzere “popülist” (5) teriminden yüz elli yıl sonra 1944’te oluşturulmuştur.
1945’ten beri (Nürnberg davası), soykırım şöyle tanımlanıyor : Bir insan grubunun, ırkı, etnik mensubiyeti, milliyeti veya dini nedeniyle onu tamamen ortadan kaldırmak amacıyla ve bir ırksal ilke veya bu grubun ideolojik bir anlayışı adına kararlı ve sistemli yok edilmesidir.
1915’de Türklerin Ermenilere karşı işledikleri kırımları belirtmek ve bunun ötesine yerel hakların, özellikle de Amerikalı Kızılderililerin sistematik yok edilmelerini nitelemek için, soykırım sözcüğü geriye dönük olarak kullanılmıştır.
1986’da Reynal SECHER (6), Vendée savaşları sırasında Cumhuriyetçilerin işledikleri kitlesel kırımlarla ilgili olarak ilk kez “soykırım” terimini kullandı ; tarihçiler, o dönemde hemen hemen ittifakla, yerinde kullanılmamış diye değerlendirdikleri bu sözcüğün kullanımına isyan etmişlerdir.
Türk tarihçilerin Ermeni soykırımının varlığına karşı çıkarken ileri sürdükleri argümanları, Vendée kırımlarının bir soykırım olarak görülmesini reddeden Fransız tarihçilerininkilerle karşılaştırmak ilginç olacaktır.
Yapılmış kitlesel suçların önemini ne Fransa’da, ne de Türkiye’de yadsınmaktadır. Yadsınan, katillerin soykırımsal iradeleridir.
Elbette öldürdüler, hem de çok öldürdüler ancak bunu bir mücbir sebep durumunda meşru müdafaa olarak yaptılar.
Vendée’lilere ve Ermenilere karşı uygulanan şiddet korkunç oldu ancak haklı ve meşruydu zira Fransa’da, ardından Türkiye’de, ulusal devrimin savunulmasına, oluş halindeki cumhuriyetin savunulması gibi büyük bir mecburiyete cevap veriyordu.
Vendeée’lilerin ve Ermenilerin kırımı, cumhuriyet düşmanlarıyla (Vendée’de İngilizlerle ve Avusturyalılarla, Türkiye’de Ruslarla, Fransızlarla ve İngilizlerle) anlaşarak yurda ihanet eden, devrime düşman geri toplulukların isyanlarına bir son verilmek üzere yapılmıştır.
Konvansiyon tarafından emredilmiş baskı sırasında işlenmiş suçlar için geriye dönük olarak olası bir soykırım nitelemesi, Fransız Devrimi’nin kutsallaştırıcı tarihçileri tarafından kabul edilemez, zira böylesi bir kabul, geriye dönük kaçınılmaz bir ahlaki mahkumiyete yol açar.
Bu nedenledir ki Histoire socialiste de la Révolution Française (Fransız Devrimi’nin sosyalist tarihi) adlı kitabında Jean Jaures, Terör’ü Kaçınılmaz bir mecburiyet olarak sunma gereğini hissetmiştir :
“ Bir büyük devrim ülkesi hem iç silahlı komplolara, hem dünyaya karşı mücadele ettiğinde, en küçük bir tereddüt veya en küçük bir hata yeni düzenin kaderi üzerinde belki de yüzyıllarca zararlı olabilecekse , bu muazzam girişimi yönetenler, başkaldıranları toparlamak, düşmanlarını ikna etmek zamanına sahip değildir, etraflarında ihtiyaç duydukları ivedi oybirliğini sağlamayı ölümüne isterler.”(7)
Tıpkı ölümü engellemek için hastasının kangren olan kolunu kesen cerraha herhangi bir kusur bulunamazsa, cumhuriyete de nüfusunun, ulusunun devrimci sağlığının iyiliği önünde engel oluşturan “hasta” bölümünü kırıma uğrattığı için kusur bulunamaz.
Sanığın masumiyeti yönündeki hukuk ilkesi, devrimci dönemde, “irredantist bir bölgede oturma bahtsızlığına sahip bir masum, kendisi farkında olmasa da potansiyel bir suçludur ve dolayısıyla suçluymuş gibi cezalandırılmalıdır” haline gelir.
Cumhuriyetin silahlı veya silahsız düşmanlarını tasfiye etmesi anlaşılabilir, ancak pek bir devrimci tedbir ilkesi adına hamile kadınları ve bebekleri de aynı kılıçla yok etmeyi kabul etmek kolay değildir.
Soykırım suçunu niteleyen, bebekler de dahil bütünüyle toplulukların kırımı ve bu kırımın önceden planlanmasıdır.
Vendée’de ve Türkiye’de bir takım topluluklar bütünüyle, siyasi ve askeri otoritelerin açık talimatıyla, kararlı bir biçimde ölüme gönderilmiştir.
Yine de birtakım tereddütleri olanlar için General Westerman’ın Aralık 1793 tarihli halkın selameti komitesine gönderdiği mektuba işaret edelim :
Artık Vendée yoktur, cumhuriyetin yurttaşları, kadınlarıyla ve çocuklarıyla özgür kılıcımızın altında öldü. Onu Savenay bataklıklarına ve koruluklarına gömmekten geliyorum. Bana verdiğiniz emirler doğrultusunda, çocukları atların ayakları altında ezdim, kadınları katlettim ; en azından bunlar artık haydut çocuklar doğuramayacaklar. Bana eleştiride bulunabilecek tek bir tutsağa sahip değilim. Hepsini yok ettim. Désigny adında bir haydut reisi, bir süvari çavuşu tarafından öldürüldü. Benim süvarilerimin hepsinin atlarının kuyruklarında haydutların bayraklarından bir parça bağlıdır. Yollar cesetle doludur. O kadar çok ceset var ki kimi yerlerde piramit oluşturuyor. Savenay kesintisiz olarak kurşunu dizme sürüyor zira her dakika teslim olmak istediğini ileri süren bir takım haydutlar geliyor.
28 Şubat Salı günü Fransa Anayasa Konseyi, Ermeni soykırımının inkarını cezalandıran yasayı iptal etti. Bu iptal, tarihçilere işlerine serin kanlılıkla yeniden koyulma izni vermelidir.
Türkiye’de, Ermenilerin kırımlarıyla ilgili soykırım kelimesinin kullanılmasının reddine devam edilecektir ve Fransa’da Vendée’de Konvansiyon’un kırımları için soykırım kelimesinin kullanımını reddetmeye devam edilebilir. Ancak soykırım (8) olmadıysa da, bu ona benziyor.
Bir yüzyılı aşkın kanlı savaşlardan sonra Fransa ve Almanya, ortak tarihlerini daha sükunet içinde okumaktadır. Kuşku duyulmasın ki, ya Robespierre’ci Fransız tarihçileri ve Kemalist Türk tarihçileri, birlikte çalışarak, sonunda her iki ülke için kabul edilebilir bir tarih oluşturabilir.
Montpellier, le 29 février 2012
Paul CLEVELOT
(1) Daha da kötü niyetliler bu oylamanın tamamen seçimlere dönük olduğunu ileri sürüyor. Seçim amacına dönükse, bu oldukça dar görüşlü bir yaklaşım zira bugün artık Fransa’da Ermenilerin Türklerden daha çok oya sahip olduğu pek de doğru değil. Başkan Sarkozy bu yasanın oylamasına karşı çıkmadı. Türk hükumetinin Fransız-Türk işbirliği projelerini askıya alarak buna tepki göstereceğini biliyordu. Bu askıya alma tutumunun Türkiye’nin Avrupa Birliği’ne katılma sürecine fiilen son vereceğini biliyordu. Ermeni soykırımının inkarının böylesi bir araç olarak kullanılmasını düşünmekten insan kendini alamıyor.
(2) Musa, II. Ramses döneminde (İ.Ö.1301 İ.Ö. 1235 veya İ.Ö. 1290-İ.Ö. 1224) doğdu ; onun döneminde Midyan’a göç etti ve oğlu Mineptah (İ.Ö. 1234-İ.Ö. 1224 veya İ.Ö. 1224-1204) döneminde Mısır’a geri döndü.
(3) Nürnberg Uluslararası Askeri Mahkemesi tüzüğünün 6c maddesinde tanımlandı ve ilk kez 1945’te Nürnberg davası sırasında uygulandı.
(4) İnsanlığa karşı suç, mütevazi başlangıcına rağmen (açık bir biçimde sadece Mihver devletlerince işlenmiş suçlara uygulanması öngörülmüştü), adım adım uluslararası mevzuata girdi ve bu süreçte de tanımı netleşti. Nitekim 1948’de Birleşmiş Milletler “Nürnberg Mahkemesi tüzüğünde ve bu mahkemenin kararında kabul edilen uluslar arası hukuk ilkelerini onaylayan” bir kararı kabul etti.
(5) Popülist : Bu adlandırmayı, Thermidor Konvansiyonu sırasında, 1794’te Du systeme de dépopulation ou La vie et les crimes de Carrier (Halksızlaşma Sistemi üzerine veya Carrier’in Yaşamı ve Suçları) broşüründe Graccuhus Babeuf’ün kaleminde görüyoruz. Bu terimle, Babeauf, Vendée savaşı sırasında Ulusal Konvansiyon tarafından Nantes’a görevle gönderilmiş Jean-Baptiste Carrier’in görevi kötüye kullanmasını nitelemektedir.
(6) Vendée ; Le Génoside franco-français, PUF Presses universitaires de France), 1986
(7) Benzer gerekçelendirmeyi Stalin sistemini savunanlarda da bulabiliriz. Kitlesel tehcirler, Ukrayna’da yol açılan açlıklar, yeni bir düzen gerekliliği ve umuduyla haklı gösterilmiştir.
(8) BM ye bağlı uluslar arası makamlar tarafından hukuki olarak sadece 4 soykırım tanınmıştır. Veto hakkına sahip olan Güvenlik Konseyi üyesi ülkelerden hiçbiri soykırımla suçlanmamıştır. Aşağılayıcı soykırımcı halk ünvanı, çoğu zaman yenilmiş ülkelere atfedilmiştir.
Comme François BAYROU l’a rappelé en février 2002, « si on pense tous la même chose c’est qu’on ne pense plus rien ». D’où l’importance des débats et de la disputatio.

[Le 17 septembre 2025, 11 H25, É. C., Rennes] : Votre article est bien : il faudrait simplement mentionner les lois d’extermination et d’anéantissement des 1er août et 1er octobre 1793 qui ont été votées par la Convention et mises en œuvre par la Convention et le Comité de salut public. Fait unique dans l’histoire qu’un peuple souverain vote en conscience partagée l’élimination d’une partie de lui-même non pas pour ce qu’elle a FAIT mais pour ce qu’elle EST, définition même du génocide.
P/o Reynald SECHER, président de l’association Mémoire du futur de l’Europe
[Le 31 août 2025, 23 H30, P. B., Paris] : Moins d’un mois avant le début du « génocide de Gaza », on pouvait lire une tribune expliquant qu’il n’y avait jamais eu de « génocide en Vendée ». Les arguments avancés pour récuser l’accusation sont d’une brulante actualité. Tribune de Jean-Clément MARTIN, Professeur émérite à l’université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, publiée le 13 septembre 2023 dans le NouvelObs : Guerre de Vendée : les enjeux « mondialistes » d’un conflit « régional » [Pour lire la tribune, cliquer sur le titre de l’article]
Il n’y a pas eu de « génocide » des « Vendéens », comme le soutient Philippe de VILLIERS, mais de terribles massacres, instrumentalisés par les députés de la Convention dans leurs luttes fratricides. Dans cette tribune pour « l’Obs », l’historien Jean-Clément MARTIN récuse le récit simpliste d’une lutte entre tradition et modernité.
Sortira-t-on jamais de la guerre interminable qui oppose la France à la Vendée depuis plus de deux cents ans ?
Un extrait qu’il vaut d’être relu en septembre 2025 : « Il faut clairement dire et fermement faire comprendre que l’emploi du mot génocide est une mine redoutable pour la société française traversée comme jamais par les débats sur son identité. En évoquant notamment la Shoah et le génocide des Arméniens, le mot « génocide » porte une accusation irrémédiable envers la République, née en septembre 1792, et sur toute la tradition républicaine de la France. Adopter une telle loi mémorielle, dans la suite de celles qui ont été prises après la loi GAYSSOT, consacrerait la victoire des « blancs », catholiques et monarchistes ou au moins traditionalistes, avec toutes les conséquences sociétales que cela pourrait durablement engendrer. »
Eh oui !
[Le 24 août 2025, 9 H10, A. P., Lorient] : L’antisémitisme dévoyé, manipulé, s’est actuellement dramatiquement libéré en France. L’antisémitisme est bien sûr criminel, mais il est aussi une grave pathologie qui affecte la raison. Tous ceux qui ont la folie de penser qu’un monde sans Juifs créera un monde meilleur, font insulte à l’intelligence.
Saïd BOUAMAMA, fait partie malheureusement de ces révolutionnaires qui persistent à croire que la libération et le bonheur des peuples ne se trouve qu’au bout du fusil. Bientôt la fin du sionisme ? – Saïd BOUAMAMA – [Investig’Action -13 août 2025].
[Le 23 août 2025, 9 H00, A. B., Angers] : On peut lire dans un texte publié dans le bulletin de la Fédération de la Libre Pensée du Rhône le 22 octobre 2024, intitulé Sur Gaza et sur le « génocide » vendéen :
[Le 10 mai 2007, une proposition de loi était déposée par neuf députés dont Hervé de CHARRETTE, descendant d’un fameux chef chouan, pour qualifier de « génocide » les massacres ayant eu lieu au moment de la guerre de Vendée. Depuis, après trois premiers projets de loi, deux élues d’extrême-droite, Emmanuelle MÉNARD (Hérault) et Marie-France LORHO (Vaucluse), ont récidivé le 7 février 2018 un déposant un texte visant à reconnaître « des crimes commis contre la population vendéenne. » Le texte affirmait « que les violences commises en Vendée entre 1793 et 1796, par des troupes aux ordres de la Convention et de son Comité de salut public, sont des faits qui seraient aujourd’hui qualifiés de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et, s’agissant notamment de l’expédition dite des colonnes infernales, de génocide. » Pour ces deux élues, le but était plus intéressé qu’il n’y paraît. La loi visait, selon Ouest-France, à annuler « les lois en exécution desquelles ils ont été commis. » La contre-révolution en action. …]
Ces lois donnent l’ordre explicite aux généraux de commettre en Vendée une extermination de tous les « brigands » et de tous ceux qui vivent à leur côté, « par principe de précaution » ? Alors on les garde ces lois, au cas où les « brigands » reprendraient du service.
[Le 18 août 2025, 18 H00, N. N., La Chapelle-Basse-Mer] : Lorsque j’étais jeune, dans les années 50, les habitants du village ne parlaient pas de génocide, car ils ne connaissaient pas le sens du mot. Ils avaient par contre parfaitement retenu et compris que les Bleus avaient cherché à tuer tous leurs aïeux.