N° 155 Les Éoliennes, est-ce vraiment écologiquement correct ?

La face cachée des énergies renouvelables.

Les alertes continues sur le dérèglement climatique et l’urgence environnementale ont installé l’écologie au cœur des préoccupations des Européens en général, et des Français en particulier

Conséquence: le sujet pèse plus que jamais lors des élections, européennes (voir le score en 2019 des Verts partout en Europe), nationales, régionales et municipales.

Les prochains maires en France en 2020, seront teintés de vert -du moins en apparence- ou ne seront pas…

L’indéniable effet de mode du moment peut évidemment virer au « verdissage » forcené, insincère et IRRÉFLÉCHI, d’un programme à des fins purement électoralistes.

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Au nom de l’écologie peut-on dire et faire n’importe quoi ?

Depuis plusieurs années, de nombreuses associations pensent que non, et s’efforcent de résister aux diktats des écologistes les plus inconséquents, en matière d’éoliennes notamment.

En France : créée en 2007, l’association (FED) Fédération environnement durable  est en première ligne pour mener ce combat.

En Europe : l’association Friends against the wind fustige   en anglais, en allemand, en français et en polonais les installations les plus  contestables.

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Mais qui sont donc ces « anti-éoliens » ?

C’est la question à laquelle le site web wallon Analyse énergie répond avec virulence, en dénonçant les affinités de différents meneurs de groupes anti-éoliens avec l’industrie nucléaire.

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La face cachée des anti-éoliens démasquée ?

Analyse énergie cloue au pilori les anti-éoliens, coupables d’être pro-nucléaires et climato-sceptiques.

Le français Jean-Louis BUTRÉ, ex-cadre supérieur d’une société pharmaceutique et par ailleurs président de la Fédération Environnement Durable, est accusé, de rien moins que, d’être contre le développement durable et les énergies renouvelables

À vous de juger :

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Alors que l’Union européenne ambitionne d’être, et souvent prétend être, écologiquement exemplaire, les politiques énergétiques de la plupart des 27 pays restent très divergentes.

Ayant une frontière commune l’Allemagne et la Pologne font « écologie séparée« , alors que les deux pays voisins font un même usage énergétique du charbon et de la tourbe.

L’Allemagne est-elle vraiment écolo ? Le Parisien – Week-end [24 août 2019]. La première puissance européenne, pionnière de la protection de l’environnement, est aussi le plus gros pollueur du continent.

La Pologne demande une «transition écologique juste Sans le savoir, le gouvernement polonais a fait écho aux revendications des «gilets jaunes». Lors de l’ouverture officielle lundi de la 24e Conférence des Nations unies sur le climat (COP 24), à Katowice dans le sud du pays, Varsovie a proposé aux 30 chefs d’État présents d’adopter une «déclaration de Silésie sur la solidarité et la transition juste».

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Les pailles en plastique ou les cotons tiges n’auront plus leur place dans l’Union européenne (UE) dès 2021. En un temps record, le parlement européen a adopté une résolution marquante en mars 2019 pour interdire une dizaine de catégories de produits en plastique à usage unique.

Un sursaut écologique dans l’air du temps, qui peut paraître bien dérisoire par rapport aux exigences du temps.

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La ligne de fracture Est – Ouest persiste sur le climat

L’Allemagne, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, refusent de lier précisément l’action de l’UE pour le climat à l’objectif de 1,5°C. Ils s’opposent aussi à tout engagement assorti d’échéances pour l’objectif européen de neutralité carbone, et ont donc supprimé toute référence à 2050 pour l’atteindre.

« Pour ce qui est du changement climatique, il y a clairement une fracture croissante entre l’Allemagne et la Pologne d’un côté, et la France et d’autres gouvernements de l’autre », assure Sebastian MANG, conseiller sur la politique climatique de l’UE chez Greenpeace, une ONG de défense de l’environnement.

« L’Allemagne tente de bloquer les efforts de la France et de plusieurs gouvernements européens pour que l’UE atteigne des émissions nulles de gaz à effet de serre d’ici à 2050 », explique-t-il.

Plus encore, alors que l’Allemagne a été considérée longtemps comme LE modèle en matière d’éoliennes, elle est en train de réduire de près de moitié le nombre de ses nouvelles installations. Lire l’article :  L’énergie éolienne en Europe : où en est-on en 2019 ?

[Le 14 janvier 2020, 19 H10, S. B., Nîmes] : Très intéressant cet article dont je partage les idées de fond….

[Le 14 janvier 2020, 17 H545, J-M. R., Alet-les-Bains] :  Et les pro-éolien, est-ce qu’ils répondent à toutes les questions qu’on leur pose ?…

Par exemple : 

1/ Où sont fabriquées tous les moteurs d’éoliennes qu’on implante en Europe et notamment en France ? Et à qui rapporte principalement leur commercialisation ?

2/ Quels sont les minerais rares et autres matériaux peu écologiques employés dans leur fabrication et dans quels pays, extraits dans quelles conditions plus ou moins écologiquement correctes ? Y compris pour les pales de ces gigantesques machines, même lorsqu’elles sont fabriquées en France et en Europe ?

3/ Que compte-t-on faire des tonnes de béton enfouies dans le sol pour les tenir debout lorsque les machines implantées devront être mises au rebut ? en particulier lorsque les parcs éoliens auront une densité telle que le sous-sol sera rempli de béton sur de grandes superficies et une grande profondeur ?

4/ Quel est l’impact sur l’environnement, humain et faunistique, des éoliennes terrestres et maritimes? L’éolien maritime est une réponse des pro-éolien pour dire qu’on limitera les impacts négatifs reconnus à l’éolien terrestre, mais qu’en sera-t-il en réalité ? Que répondre aux éleveurs et aux pêcheurs qui s’en plaignent avec des arguments et des constats de nuisance précis ? Et aux personnes sensibles aux ondes magnétiques? Quel est l’impact  de ces gigantesques moulins sur la qualité de nos paysages, naturels, patrimoniaux ou culturels ?

5/ Quel est le coût réel d’une éolienne de 100m. de haut ? de 120m. et de 140m.? Celui d’un parc de 30, 40, 60 machines ?….

6/ Combien d’années d’amortissement (à prix subventionné) faut-il réellement pour assurer leur rentabilité ? Et lorsque le prix ne sera plus subventionné (à supposer que cela arrive un jour) ?

7/ Combien faudrait-il implanter d’éoliennes, terrestres et maritimes, si, en plus des usages actuel de l’énergie électrique, on veut y ajouter celui des véhicules électriques (qui ont eux-mêmes un coût écologique dont on évite de parler) que l’on voudrait voir remplacer le parc des véhicules thermiques ?

8/ Quel est le ratio coût/efficacité d’une éolienne quand on voit le mince pourcentage que représente l’éolien actuel sur l’électricité globale produite et livrée, tel qu’il apparaît sur nos factures EDF ? Les éoliennes seront-elles rentabilisées avant d’être obsolètes?

9/ Pourquoi d’autres pays, précurseurs en matière d’éolien, comme les Etats-Unis, ferment-ils de nombreux parcs éoliens?

10/ N’y aurait-il pas d’autres formes d’éoliennes, moins agressives, au moins pour la vue, la faune et le sous-sol, à envisager si l’on tient vraiment à utiliser cette source d’énergie de la façon la plus écologique et la moins agressive possible ?

Voila une gamme de questions dont chacune mériterait une réponse claire au lieu de réactions polémiques qui tendent surtout à esquiver les réponses qu’attend   le citoyen contribuable légitimement sceptique, bien qu’aussi soucieux que nos écologistes si sûrs d’eux-mêmes de l’avenir de la planète.

[Le 13 janvier 2020, 20 H50, A. P., Guidel] : Qui peut douter de la clairvoyance et de l’honnêteté intellectuelle des écologistes politiciens ?