En matière d’Écologie, depuis des dizaines d’années, dans le monde en général et en Europe en particulier, l’Allemagne fait figure de modèle et de contre modèle, d’exemple ou de contre exemple, selon les présupposés culturels et/ou idéologiques. C’est pourquoi sa politique énergétique se fait sous haute et large surveillance.

En 2011, lorsqu’au lendemain de la catastrophe de Fukushima, Angela MERKEL décida de fermer la totalité de ses centrales nucléaires au plus tard en 2022, les antinucléaires de longue date se sont empressés de se réjouir.  Mais de nombreux analystes, notamment les plus soucieux de cohérence et d’efficacité rapide, regrettèrent que l’Allemagne fasse ainsi passer ses préoccupations antinucléaires, avant les engagements qu’elle a pris de réduire le plus vite possible ses émissions de gaz à effet de serre (GES).

En 2020, ni la France ni l’Allemagne ne pourront  atteindre les objectifs qu’elles s’étaient fixées en 2005. Bilans énergétiques (juin 2020) : Comparaison Allemagne et France.

En novembre 2018, on était obligé de répondre par l’affirmative à la question :  L’Allemagne émet-elle vraiment dix fois plus de gaz à effet de serre que la France ?

Pour Jean-Marc JANCOVICI , la crise climatique nous impose de baisser de 4% par an nos émissions de CO2, ce qui, d’après lui, n’est pas possible avec les seules énergies dites renouvelables. Prétendre le contraire est pour ce scientifique, spécialiste du climat, une imposture. Il développe longuement ses arguments dans un article publié dans l’hebdomadaire  Marianne, le 3 mars 2020  « Fermer une centrale nucléaire au nom du climat : l’imposture du gouvernement.

Le 20 mars 2020, sur le blog Révolution énergie, Bruno CLAESSENS, affirmait tout au contraire que l’Allemagne était sur la bonne voie, bien qu’elle ait décidé de fermer toutes ses centrales nucléaires avant 2022.