N° 238 Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ), tant écouté, et si peu entendu !

Depuis sa création en 1988, le GIEC multiplie la publication de rapports, dont les conclusions sont toutes aussi inquiétantes.

Depuis sa création en 1988, le GIEC multiplie la publication de rapports, dont les conclusions sont très attendues mais peu entendues.

La COP 21, réunie dans la capitale française en décembre 2015, a rédigé ce que l’on appelle désormais l’accord de Paris.

L’accord de Paris est le premier accord universel sur le climat et le réchauffement climatique. Il fait suite aux négociations qui se sont tenues lors de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

Selon Laurent FABIUS, ministre français des Affaires étrangères et président de la COP21, qui a présenté le projet d’accord final en séance plénière, l’accord se veut différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant.

Il a été approuvé par l’ensemble des 195 délégations le  et est entré en vigueur le .

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COP21 : Accord de Paris, adopté le 12 décembre 2015

Pour entrer en vigueur, l’Accord de Paris (GIE) devait être ratifié par au moins 55 États, couvrant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), dont bien sûr le CO2.

En 2017, deux ans après son adoption, l’Accord de Paris a été ratifié par 168 pays, dont les 28 États membres de l’Union-européenne. Collectivement, les pays l’ayant ratifié cumulaient 87,69% des émissions mondiales.

Le classement des 197 États reconnus par l’ONU, par ordre décroissant des  pourcentages des émissions de gaz à effet de serre, montre qu’en 2017 les 6 États les plus émetteurs, étaient responsables de plus de 55 % du total des émissions, les 12 premiers de plus des deux tiers des émissions, les 18 premiers des trois quarts des émissions, et les 24 premiers de plus des quatre cinquièmes des émissions.

Il faut noter que l’Arabie saoudite, qui n’est pas dans ce tableau est 25e avec 0,80 %. Dans les 24 États du tableau, où vivent 64 % de la population mondiale, les quantités de gaz à effet de serre émises par habitant, exprimées en tonnes, sont très différentes d’un pays à l’autre.

Derrière le Qatar, dont les habitants sont responsables de l’émission de 30,3 tonnes per capita, ce qui place ce pays largement en tête, l’Arabie saoudite (7e) 16,2 tonnes, et la Sierra Leone ( ?), l’Australie est classée 9e avec 15,6 tonnes, devant le Canada (10e) 15 tonnes.  Le Luxembourg (12e) 14,5 tonnes, est au premier rang dans l’Union européenne.

La Chine (1e), pour l’émission de gaz à effet de serre (20,09 %), est (35e) pour le nombre de tonnes per capita (6,7).

Les États-Unis (2e), pour l’émission de gaz à effet de serre (17,89 %), est (11e) pour le nombre de tonnes per capita (14,6).

La Russie (3e), pour l’émission de gaz à effet de serre (7,53 %), est (20e) pour le nombre de tonnes per capita (10,6).

L’Inde (4e), pour l’émission de gaz à effet de serre (4,10 %), est (100e) pour le nombre de tonnes per capita (1,6).

4 pays (42 % des humains), responsables de près de 50 % des émissions de GES.

Suivent le Japon (5e) (3,79 %) GES et (23e) 8,9 tonnes/h, l’Allemagne (6e) (2,56 %) GES et (24e) 8,7 tonnes/h, le Royaume-Uni (11e) (1,55 %) GES et (51e) 5,43 tonnes/h, la France (15e) (1,34 %) GES et (58e) 4,56 tonnes/h.

La grande disparité économique et démographique, qui existe entre les pays qui émettent le plus de gaz à effet de sphère, a rendu la ratification des accords de Paris, par tous les États, extrêmement problématique.    

Depuis décembre 2015, depuis la signature des accords de Paris, Laurent FABIUS vit dans l’angoisse. 

En 2017, deux ans après son adoption,  l’Accord de Paris avait été ratifié par 168 pays, dont la totalité des États membres de l’Union-européenne, Laurent FABIUS, son maître d’œuvre, pouvait alors espérer qu’il soit promptement appliqué.

Mais en novembre 2019, selon une étude réalisée par l’ONG Fundacion Ecologica Universal (FEU), quatre ans après, les trois quarts des pays ayant signé l’accord de Paris en 2015 ne respectaient toujours  pas leurs engagements.

Sur 197 pays, 128 ne les respectaient pas, parmi eux des géants comme la Chine, les États-Unis ou l’Inde, qui figurent parmi les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, et 13 (dont la Russie, la Turquie, l’Iran…) ne s’étaient toujours pas engagés.

Autant dire que les accords de Paris risquent d’attendre longtemps.

Pourtant, lors de la 51ème assemblée plénière du GIEC, qui s’est tenu du 20 au 23 septembre 2019 à Monaco, dans le rapport spécial qu’il a présenté sur le changement climatique, les océans et la cryosphère, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a réaffirmé on ne peut plus clairement l’urgence qu’il y avait a tout faire pour réduire le plus vite possible les émissions de gaz à effet de serre.  

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Les prévisions du GIEC tomberont-elles longtemps dans l’oreilles de sourds?

La Conférence de l’ONU sur le climat (COP 26), qui devait se tenir à Glasgow (Écosse) en novembre 2020, est reportée à 2021 en raison de la crise sanitaire du coronavirus.