N° 384 Le temps des médias n’est ni le temps de la vérité ni celui de la justice.
« Ils ont pris les couveuses et laissé les bébés mourir par terre » octobre 1990. À la veille de. guerre du Golfe, le gouvernement américain a payé des millions de dollars pour faire accroire ce témoignage mensonger.
En 1914, lors de l’invasion de la Belgique et du territoire français, les exactions commises par les troupes allemandes alimentent une rumeur, qui devient un thème central de la propagande germanophobe.
Dans le Nord (France) avril-mai 1914-1918 – crime de guerre – mythe et réalité
Un motif, qui relève du mythe, a fini par symboliser ces atrocités : celui des mains coupées, forme extrême de la violence. Dès le début du mois d’août 1914, circule la rumeur que les soldats allemands coupent les mains aux femmes pour voler leur alliance. Très rapidement, la dénonciation ne se cantonne pas à cette image des femmes aux mains sectionnées. Ce sont les mains des enfants, voire des nourrissons que les Allemands amputent.
Massacre de Katyn (Bielorussie) avril-mai 1940 – crime de guerre
Bombardement de Beauvais (France) juin 1940 – crime de guerre
Bombardement de la Flotte française à Mers-el-Kébir (France) juillet 1940 – crime de guerre ?
Bombardement de la Flotte française à Mers-el-Kébir (France) juillet 1940 – crime de guerre ?
Bombardement de Dresde (Allemagne) février 1945 – crime de guerre ?
Bombardement de Hiroshima (Japon) 6 août 1945 – crime contre l’humanité ?
65 kilomètres au nord de Saigon (Vietnam) juin1972 – crime de guerre
Timissoara (Roumanie) décembre 1989 – crime de guerre ?
Affaire des couveuses au Koweït octobre 1990 – crime de guerre ?
Le 14 octobre 1990, une jeune femme koweïtienne, appelée par les médias « l’infirmière Nayirah », témoigne, les larmes aux yeux, devant une commission du Congrès des États-Unis. L’événement est retransmis rapidement par les télévisions du monde entier :
« Monsieur le président, messieurs les membres de ce comité, je m’appelle Nayirah et je reviens du Koweït. Ma mère et moi étions au Koweït le 2 août pour passer de paisibles vacances. Ma sœur aînée avait accouché le 29 juillet et nous voulions passer quelque temps au Koweït auprès d’elle. […] Pendant que j’étais là, j’ai vu les soldats irakiens entrer dans l’hôpital avec leurs armes. Ils ont tiré les bébés des couveuses, ils ont pris les couveuses et ont laissé mourir les bébés sur le sol froid. J’étais horrifiée. Je ne pouvais rien faire et je pensais à mon neveu qui était né prématuré et aurait pu mourir ce jour-là lui aussi. […] Les Irakiens ont tout détruit au Koweït. Ils ont vidé les supermarchés de nourriture, les pharmacies de médicaments, les usines de matériel médical, ils ont cambriolé les maisons et torturé des voisins et des amis. J’ai vu un de mes amis après qu’il a été torturé par les Irakiens. Il a 22 ans mais on aurait dit un vieillard. Les Irakiens lui avaient plongé la tête dans un bassin, jusqu’à ce qu’il soit presque noyé. Ils lui ont arraché les ongles. Ils lui ont fait subir des chocs électriques sur les parties sensibles de son corps. Il a beaucoup de chance d’avoir survécu. »
5 février 2003 – intervention mensongère de Colin POWELL à la tribune de l’ONU
Boutcha (Ukraine) avril 2022 – crime de guerre
Boutcha (Ukraine) avril 2022 – crime de guerre mis en scène ?
Boutcha (Ukraine) avril 2022 – crime de guerre indéniable, mais commis par qui ?
Le concept de crime de guerre est très ancien. Crime contre l’humanité et génocide, sont par contre des incriminations qui n’ont été créées qu’en 1945. Mais malheureusement par commodité de langage, les responsables politiques tendent à vouloir faire une incrimination de moins en moins différenciée de ces trois crimes.
« Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde » – Albert CAMUS
[Le 5 avril 2022, 16 H00, P. B., Claret] : Je ne peux m’empêcher d’écrire. Si nous ne pouvons qu’être d’accord avec la nécessité d’une enquête indépendante et internationale sur les événements de Boutcha, il parait intellectuellement discutable d’instiller a priori les chances d’une manipulation en faisant référence à des sources discutables ou des comparaisons avec des faits datant de plusieurs dizaines d’années. Je pense qu’il faut raison garder.
[Le 4 avril 2022, 18 H00, P. C., Notre-Dame de la Rouvière] : Crime de guerre très probablement, génocide, évidemment non.