N° 408 « L’ami américain » : histoire secrète d’un conflit, d’une brûlante actualité, qui dure.

Pourquoi DE GAULLE refusa-t-il, en 1964, de présider les commémorations du vingtième anniversaire du débarquement allié en Normandie ? Parce qu’il se souvenait que, sans sa volonté farouche, la France ruinée de 1944 n’aurait pas été traitée autrement que l’Allemagne vaincue.

Il y en a un qui n’aurait pas été surpris d’apprendre qu’il était mis sur écoute par la National Security Agency (NSA) américaine, c’est le président François MITTERRAND. Au soir de sa vie, il confia à Georges-Marc BENHAMOU une observation que le journaliste retranscrivit dans son livre Le dernier MITTERRAND:

«La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort.»

Une histoire du passé méconnue, qui éclaire les problèmes présents

Résumé de l’éditeur

Une guerre secrète : l’hyperpuissance contre le Connétable.

« La France ne le sait pas, … mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. » confia FRANÇOIS MITTERRAND. »

Ce n’est pourtant pas contre lui, mais bien contre Charles de GAULLE, combattu avec tant d’ardeur par ce même MITTERRAND sous l’œil bienveillant de Washington, que les États-Unis ouvrirent les hostilités, dès 1940, en préférant PÉTAIN, DARLAN puis GIRAUD à l’homme du 18-JUIN.

Pourquoi cette hostilité jamais démentie, trois décennies durant, alors que le Général sut se montrer l’allié le plus solide de l’Amérique quand, au début des années soixante, l’apocalypse nucléaire menaçait ? Parce qu’au contraire des autres Européens, le fondateur de la Ve République estimait qu‘amitié ne devait pas rimer avec vassalité. De tous les présidents américains, un seul eut la clairvoyance de partager ce point de vue : l’inclassable Richard NIXON qui, sur les conseils de De GAULLE, fit plus pour la paix du monde qu’aucun de ses prédécesseurs.

C’est l’histoire secrète de ce conflit, toujours d’une brûlante actualité, que raconte, à l’aide, notamment, d’archives américaines déclassifiées, L’ami américain, le livre d’Éric BRANCA.

«  Le livre est passionnant – très documenté, vif, agréable à lire. » – Le Figaro Magazine

«  Un ouvrage brillant » – Le Point

Le 25 avril 1967, obsèques du Chancelier Konrad ADENAUER à Cologne: Charles de GAULLE, Président de la République française, Heinrich LÜBKE, Président de la République Fédérale d’Allemagne,  Lyndon JOHNSON, Président des États-Unis.

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Le lundi 25 septembre 2017, la Fondation Charles de GAULLE avait organisé en ses murs une conférence d’Éric BRANCA à l’occasion de la parution en août de son dernier ouvrage « L’ami américain – Washington contre de Gaulle, 1940-1969 » (Éditions Perrin).

Conférence en ligne : « L’ami américain – Washington contre de GAULLE, 1940-1969 » avec Éric BRANCA

Le vendredi 3 juin 2022, à l’occasion de la réédition en avril de ses travaux, un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par les Russes, Éric BRANCA a présenté la version poche de son livre sur Sud Radio et a expliqué Comment De GAULLE a évité le piège d’une soumission aux Américains.

À l’heure où la paix est en jeu aux portes de l’Union européenne, la lecture de « L’ami américain », dans sa nouvelle présentation qui n’est bien sûr pas fortuite, permet de mieux comprendre l’actualité.

Les distributeurs proposent de découvrir sur leur site de vente en ligne de larges extraits (jusqu’à une soixantaine de pages) du livre qui en compte 516 dans sa dernière version.

Nous vous invitons à lire ci-dessous les 38 pages sélectionnées par la Fnac. Seule la forme a été modifiée, pour répondre aux règles traditionnelles de présentation des articles du site web d’ICEO.

[Le 13 octobre 2022, 12 H45, J-M. R., Alet-les-Bains] : Intéressant et instructif cet article extrait du livre d’Éric BRANCA . J’ai lu ensuite avec non moins d’intérêt (même si je ne suis pas un fana de Télérama) celui sur le scandale de l’affaire Alstom, impliquant notre si péremptoire président actuel, qui complète très opportunément le tableau de notre asservissement multiforme. Et il y aurait une nouvelle affaire du même genre en cours, pour vendre à une compagnie américaine une autre de nos industries de pointe, ce qui a provoqué un clash à l’Assemblée nationale ! 

J’y mettrais bien mon commentaire qui ne plaira peut-être pas à tous nos amis car il ne suit pas le courant dominant de « l’information » dont nos médias divers et variés nous abreuvent à l’unisson quotidiennement. En effet, ayant lu ces extraits, on ne peut que les rapprocher de l’actualité du moment en Europe : comment ne pas voir que cette guerre en Ukraine, même si formellement déclenchée par la Russie, est, de plus en plus manifestement, celle des USA contre la Russie, minutieusement préparée depuis le début des années 2000-2004 de façon à acculer celle-ci à la faute et à la riposte, et qu’elle est menée depuis 8 ou 9 mois (voire depuis 2014) par Ukrainiens interposés, certes héroïques mais généreusement dotés de tous les moyens de riposte (financiers, militaires, électroniques et de propagande de masse) propres à faire durer le conflit encore longtemps qu’aucun des protagonistes n’est disposé au compromis.

On ne peut que constater que la France et les autres pays d’Europe, qui s’y impliquent sans plus de mesure ou de nuance, ont perdu là une occasion de reprendre enfin leur liberté de décision et de sortir du statut de vassalité dans lequel au contraire ils semblent se complaire, au détriment de leurs véritables intérêts. Nous en subirons les conséquences négatives qui se manifestent déjà et seul le suzerain en tirera bénéfice, tant stratégique qu’économique et militaire, tous domaines dans lesquels nous serons plus encore perdants et dépendants. 

Je vois pour conclure que les autres commentateurs de cet article ont la même compréhension de ce conflit, en citant à l’appui tant Pascal BONIFACE qu’Idriss ABERKANE. Enfin, comment la France pourrait-elle jouer les conciliateurs dans la recherche de compromis pour la paix alors qu’elle s’implique directement dans le conflit ?

[Le 12 octobre 2022, 9 H05, É. L., Saint Lo] : Il y a trois ans, dans un entretien mis en ligne par Médiapart, le Fondateur et directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) Pascal BONIFACE, expliquait pourquoi les États-Unis représentait un danger stratégique pour la planète.

Hier, sur son site, Idriss ABERKANE déplorait que dans la crise ukrainienne la France n’ait pas pris ses distances avec les Américains, ce qui pouvait permettre d’offrir une vraie chance à la paix. Il s’interroge : Va-t-on vers une guerre nucléaire ? Il accuse : l’Ukraine a été manipulée par les États-Unis … Il rappelle que : Les vrais amis vous disent ce que vous pouvez [devez] entendre, les faux amis vous disent ce que vous voulez entendre !

[Le 9 octobre 2022, 9 H05, J. M., Caen] : Pour compléter votre article, et montrer que nos amis américains nous veulent toujours autant de bien, je vous invite à lire l’article publié dans Télérama le 25 octobre 2021 :  « Affaires sensibles » : Alstom et le destin stupéfiant d’un cadre piégé par les Américains.