N° 436 «- j’ai choisi 50.000 prisonniers, dont environ 20% sont morts, soit 20.000 hommes, -»
Evgueni PRIGOJINE dit n’importe quoi et ne sait pas compter, malheureusement les journalistes qui transcrivent ses propos non plus.
Article publié en ligne le 25/05/2023 à 08:18
Comme on peut noter ci-dessous, l’article mérite beaucoup de commentaires et d’observations. Pauvre journalisme !
Première observation :
Comment un journaliste peut-il reprendre des nombres dont à l’évidence l’un est faux ?
« … j’ai choisi 50.000 prisonniers [pour combattre], dont environ 20% sont morts », soit 20.000 hommes, … »
Deuxième observation :
Que, WAGNER ait eu 20 % ou 40 % de morts, les pertes du côté ukrainien semblent 2,5 ou 5 fois supérieures à celles des Russes, sous réserve bien sûr que les estimations de PRIGOJINE soient proches de la réalité.
Troisième observation :
Cette deuxième observation n’a probablement pas été formalisée parce qu’elle contredit par trop le récit officiel que les Européens tiennent à faire de la guerre. En effet, sur tous les plateaux des chaînes télévision en continue, la plupart des experts assurent que les soldats russes payent un tribut à la guerre bien supérieur à celui des soldats ukrainiens. Si d’aventure cela n’était pas vrai, cela risquerait d’éveiller les consciences humanistes et d’inquiéter les occidentaux sur l’issu du conflit.
Quatrième observation :
Le président ZELENSKI peut légitimement s’interroger sur l‘empathie réelle qu’ont la plupart des médias européens pour ses compatriotes, par contre il peut difficilement douter de la profonde haine que les journalistes manifestent presque continûment et unanimement contre les Russes.
Cette détestation atteint de tels sommets chez nombre d’observateurs, qu’elle affecte très souvent leur raison.
On note ainsi que, pour afficher leur haine de la Russie de POUTINE, certains n’hésitent pas à affirmer tout et son contraire.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, les commentateurs ont fait valoir que les avancées des troupes russes, lorsqu’elles avaient lieu, étaient dues à la grande supériorité de leur artillerie, et, en même temps, au peu de cas que les généraux faisaient de la vie de leurs soldats.
Sous-entendu, les Russes sont des brutes épaisses, tandis que les Ukrainiens, eux, sont très soucieux de minimiser leurs pertes en hommes.
Malheureusement pour les soldats ukrainiens, la supériorité de l’artillerie russe est très peu discutée, tant elle est flagrante. Pendant des mois les médias français ont noté que les canons russes tiraient depuis le début de la guerre 3, 5, voire 10 fois plus d’obus que les canons ukrainiens. Certains ont même théorisé que les stocks russes seraient rapidement épuisés.
Il est donc acquis, pour les militaires expérimentés et non partisans, que le nombre d’Ukrainiens tués ne peut pas être inférieur à celui des Russes tués.
Tous ceux qui, soir après soir, ricanent à la télévision en apprenant la mort de nombreux soldats Russes, devraient réfréner leurs mauvais sourires, par respect pour les Ukrainiens, au moins aussi nombreux, qui ont inéluctablement perdu la vie.
Si les chiffres avancés par PRIGOJINE sont exacts, il faut espérer que tous ceux qui tiennent absolument à faire la guerre à la Russie par Ukrainiens interposés ne le savent pas.
Car s’il s’avérait qu’ils étaient au courant, nul doute que tous ceux qu’ils ont encouragés à continuer à se battre dans de telles conditions les jugeraient très très sévèrement.
[Le 25 mai 2023, 21 H20, J-M. R., Alet-les-Bains] : Un commentaire sur cette guerre qui sert de laboratoire (au détriment de tous ceux, des deux côtés, qui meurent sur le terrain), c’est qu’elle est analysée à la loupe par tous les états-majors des écoles de guerre. En effet, la militarisation du cyberespace, qui permet de suivre à la minute près les évolutions des champs de bataille, l’implantation des états-majors de campagne avec tout leur matériel caractéristique, détectable au sol par les satellites, avec gros avantage donné aux Ukrainiens (par les satellites américains) qui ont ainsi pu détruire plusieurs états-majors russes en tuant de nombreux officiers, tout cela remet en cause toutes les stratégies déployées au sol : cela oblige à repenser une guerre de plus grande mobilité des moyens, un meilleur camouflage des points fixes, leur plus grande dispersion au sol pour moins de visibilité qui en fait des cibles pour l’artillerie et les drones.
[Le 25 mai 2023, 19 H15, J-C. M., Perpignan] : Les chiffres de PRIGOJINE sont peut être fantaisistes, mais le rapport Ukkraine/Rusie lui est assez réaliste. « L’artillerie tue« ; On sait cela depuis Verdun.