N° 228 «Aujourd’hui on vit côte à côte… je crains que demain on vive face à face»

Gérard COLLOMB, le 3 octobre 2018

 Vivre            ensemble ?

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Bien-vivre ensemble :

État d’harmonie atteint par les habitants vivant dans un environnement de diversité sociale et culturelle, lorsqu’ils développent avec succès une culture de paix entre eux, comprenant le respect et l’appréciation mutuels, le bon voisinage, des relations coopératives et un désir commun de paix et d’apaisement.

Le bien vivre ensemble repose sur le respect mutuel, l’acceptation de la pluralité des opinions, des interactions dans l’ouverture et la coopération, des relations bienveillantes, ainsi que sur le refus de s’ignorer ou de se nuire.

« Assentiment partagé à vivre le destin commun au sein de toutes les différences humaines« . Albert BOIVIN, blog « Élan humaniste citoyen« .

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Face à face :

Lors de la cérémonie organisée pour sa passation de pouvoir, le mercredi 3 octobre, place Beauvau, le ministre de l’intérieur démissionnaire, Gérard COLLOMB a déclaré : «Aujourd’hui on vit côte à côte… je crains que demain on vive face à face».

Quand, avant de retourner dans sa chère ville de Lyon, Gérard COLLOMB a tenu à faire passer ce message, il ne pensait certainement pas que la fracture communautaire et sociale dont il craignait la survenue en France, arriverait si vite.

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 Un cap vient d’être franchi. Le fantasme de la guerre raciale qui habite l’imaginaire de l’indigénisme s’est dévoilé.

Chronique de  Mathieu BOCK-CÔTÉ, publié dans Le Figaro, le 12 juin 2020

Les révolutions sont iconoclastes. On a pu se le rappeler ces jours-ci lorsque des vandales s’en sont pris, à Londres, à la statue de CHURCHILL, qualifié de raciste par des tagueurs. En Grande-Bretagne, toujours, on pense retirer celle de Baden POWELL. Le maire de Londres s’engage à revisiter la statuaire de la ville pour qu’elle célèbre désormais la diversité. Aux États-Unis, deux statues de Christophe COLOMB ont été déboulonnées.

L’épopée des grandes découvertes associée à l’expansion européenne devient honteuse. En France, la gauche décoloniale fait la liste des statues à faire tomber. Apparemment, une partie des populations immigrées trouvent invivable l’environnement symbolique du pays où elles se sont installées.

L’iconoclasme se double d’un appel à l’épuration éthique des œuvres soupçonnées de contredire la révolution diversitaire. L’auteure de la série Friends, une célèbre sitcom américaine, s’excuse en pleurant vingt-cinq ans plus tard parce que sa série, trop blanche, ne correspond à la comptabilité ethnoraciale aujourd’hui exigée à la télévision.

HBO retire Autant en emporte le vent de son offre de films temporairement à cause des préjugés raciaux qu’il relaierait pour mieux le «recontexualiser» – en d’autres termes, pour l’encadrer d’explications dictant ce qu’il faut en penser. Les censeurs s’installent et veulent contrôler notre univers mental. Jusqu’où ira la purge? Le monde d’hier a connu le réalisme socialisme, viendra demain le réalisme diversitaire.

Au Canada, Justin TRUDEAU a décidé de s’agenouiller en accusant son pays de racisme systémique. Christophe CASTANER pense faire la même chose. Ce qu’on cherche à faire passer pour un symbole de réconciliation est un geste de soumission à la nouvelle idéologie dominante.

La bourgeoisie mondaine a peur et témoigne de son ralliement au régime diversitaire en se pliant devant ses troupes de choc qui occupent physiquement l’espace public et se permettent de verser dans la violence.

La course est lancée pour savoir qui sera le pénitent exemplaire. On l’a vu avec un des fondateurs de Reddit qui a démissionné de son poste en exigeant d’être remplacé par une personne noire.

Chacun doit envoyer un signe d’adhésion ostentatoire. Même le silence passe pour une marque de dissidence.

Les médias cherchent à nous convaincre que ces manifestations qui se tiennent dans le monde occidental sont pacifiques alors qu’elles expriment trop souvent la haine d’une civilisation. Si la situation des immigrés en Europe n’a rien à voir avec celle des Noirs américains, le régime diversitaire veut les amener à croire le contraire. L’envie prend de répondre: pas d’amalgame!

À l’échelle de l’histoire, on peut dire que la grande migration des dernières décennies commence à révéler ses effets politiques dans un monde occidental qui a longtemps préféré détourner le regard tout en punissant ceux qui appelaient à regarder la réalité en face et qui annonçaient l’avènement d’une société soumise à de vives tensions identitaires.

L’immigration massive, imposée sans respect pour la capacité d’accueil des sociétés d’accueil, a créé des enclaves ethniques de plus en plus grosses, et traversées par un ressentiment victimaire dont le racialisme est la traduction idéologique.

Le racialisme abolit la diversité des situations historiques pour pousser à la solidarité sur la seule base de la couleur de la peau.

Les spéculations théoriciennes sur le vivre-ensemble pour retisser dans le discours ce qui s’effiloche dans le réel ne convainquent plus que les consultants en diversité.

L’effondrement symbolique de la nation n’engendre pas le citoyen du monde mais libère les tribus conquérantes et détruit les conditions mêmes de l’universalisme, qu’il faudrait pourtant sauver.

Rabattre le cas d’Adama TRAORÉ sur celui de George FLOYD relève de la manipulation idéologique. Un cap vient d’être franchi. Le fantasme de la guerre raciale qui habite l’imaginaire de l’indigénisme s’est dévoilé. La mouvance indigéniste considère que la France achèvera son processus de décolonisation lorsque les Français seront étrangers chez eux.

Les indigénistes croient qu’ils ont désormais, grâce à l’immigration massive, une base sociale qu’ils veulent mobiliser quitte à la contraindre par l’intimidation idéologique pour faire une démonstration de force.

Cette mouvance cherche explicitement à construire une conscience raciale révolutionnaire et croit son heure arrivée, devant des élites ébaubies, qui ne comprennent pas que l’antiracisme indigéniste est un racisme antiblanc revendiqué. La complaisance à son endroit relève d’une fascination malsaine du faible pour le fort, du décadent pour la puissance qui monte. Elle a poussé autrefois à quelques tendresses pour les totalitarismes. Il semble que l’histoire se répète.

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Inculture, vers le chaos et/ou la servitude

Dans le livre, L’Afrique à désintoxiquer, qu’il a publié en 2018, Kakou Ernest TIGORI, Prix MANDELA de littérature 2017, veut « sortir l’Europe de la repentance et l’Afrique de l’infantilisme ».

En juin 2020, les déclarations inconséquentes que l’on peut entendre, complaisamment relayées par de multiples médias, et les slogans ineptes que l’on peut lire sur les pancartes des manifestations organisées en soutien à la famille TRAORÉ, montrent qu’il y a surtout urgence à sortir les Européens de l’inculture qui les mènent au chaos et/ou à la servitude.

Chronologie de l’esclavage

XXe siècle

XXIe siècle

  • 2001 : la loi Taubira reconnaît que la traite négrière transatlantique, et l’esclavage sont un crime contre l’humanité.
  • 2003 : pénalisation de l’esclavage au Niger.
  • 2006 : choix du 10 mai comme date de commémoration de l’abolition de l’esclavage.
  • 2007 : la Mauritanie adopte le 8 août une nouvelle loi antiesclavagiste plus répressive qui vise à juguler ces pratiques persistantes.

Histoire de l’esclavage

Esclavage en Afrique

Commerce triangulaire

Traite des esclaves de Barbarie

N° 227 Esclavagisme d’hier et esclavagisme d’aujourd’hui

[Le 13 juin 2020, 23 H20, A. P., Annecy] : C’est la fracture culturelle et le non respect des codes sociaux ancestraux, ou premiers, qui créent l’essentiel des problèmes de la société française aujourd’hui. Le « vivre-ensemble » des multiculturalistes sans limite et sans frontière est une aporie. On ne peut pas jouer au football et au rugby en même temps sur le même terrain.

[Le 13 juin 2020, 22 H15, A. M., Villeurbanne] : C’est dur de vivre ensemble, c’est pour çà qu’on a inventé le divorce et le déménagement !