N° 446 Les liaisons dangereuses entre l’Angleterre et le IIIe Reich
Il s’en est fallu de peu que la Grande-Bretagne parvienne à un accord de paix avec le IIIe Reich.
Éric BRANCA, l’auteur du livre « L’ami américain », paru en 2017, a publié en mars 2023 un nouvel ouvrage particulièrement intéressant dans la période incertaine en « amitié » que nous traversons.
En raison de la situation internationale mouvementée, ce livre n’a malheureusement pas pu bénéficier de toute l’attention des médias qu’il méritait absolument.
Quatrième de couverture :
Après la chute de la France, en juin 1940, il s’en est fallu de peu que la Grande-Bretagne parvienne à un accord de paix avec le IIIe Reich et accepte le partage du monde qu’HITLER lui proposait depuis son arrivée au pouvoir.
En parvenant, sur le fil, à faire échouer ce plan, CHURCHILL n’a pas seulement triomphé des partisans de l’« apaisement », regroupés derrière son prédécesseur Neville CHAMBERLAIN. Les forces qu’il a vaincues in extremis s’activaient depuis deux décennies pour répudier l’ancienne « entente cordiale » entre Londres et Paris au profit d’un accord géopolitique global avec l’Allemagne : à cette dernière, la domination du continent ; à l’Empire britannique, un leadership écrasant sur le commerce mondial.
Ce rêve n’a pas seulement été poursuivi par de nombreuses figures de l’aristocratie anglaise, sans parler d’une partie de la famille régnante, fidèle à ses origines allemandes – à commencer par le roi Édouard VIII, incontestablement nazi. Il était largement partagé au sein de la City et ses adeptes se recrutaient dans tous les secteurs de l’opinion, syndicats compris.
Quant à HITLER, sa fascination pour l’Angleterre était inséparable de sa doctrine raciste, forgée au contact d’un Britannique ayant renié son pays pour embrasser la patrie de WAGNER : Houston Stewart CHAMBERLAIN (rien à voir avec Neville), considéré par les nazis comme leur second « prophète ».
Écrite d’une plume alerte et riche de nombreuses révélations, voici l’histoire jamais racontée de ces liaisons dangereuses qui faillirent changer la face du monde.
L’aigle et le léopard (aperçu du livre): les liaisons dangereuses entre l’Angleterre et le IIIe Reich
Auteur Éric BRANCA (Auteur) Éditeur PERRIN Date de parution : 09/03/2023
Vidéo de la présentation-débat du livre, le 16 mai 2023 devant le Cercle Aristote,
par Éric BRANCA.
Le 14 août 2023, 12 H00, J. P., Montbazin] : Il a aussi été publié, voici quelques années, un livre qui s’appelle « Le roi qui a trahi« . Il s’agit d’Édouard VIII, devenu duc de Windsor après son abdication. Son frère George VI n’a pas trop voulu le rabaisser, il l’a donc nommé inspecteur de la Flotte, ou un titre de ce genre… Ce qui lui a permis, poussé par sa femme, qui était une vraie admiratrice de HITLER (ce qui est la vraie raison de l’abdication d’Édouard VIII), de livrer beaucoup d’éléments concernant les armées britanniques aux services secrets allemands. C’est aussi pour cela que, pour expédier le plus loin possible sa capacité de nuisance, il a été nommé gouverneur des Bermudes, très loin donc du Royaume-Uni (quoique proche des États-Unis…).
Le 13 août 2023, 19 H25, J. G., Montpellier] : Très intéressant en effet. On peut en tirer une conclusion supplémentaire sur la vérité du bon sens populaire. On connaît tous des adages tels que « la perfide Albion », « les Anglais sont nos ennemis héréditaires », etc., ou encore la réputation d’hypocrisie légendaire des Anglo-saxons, qui sont en général pris avec condescendance par les « sachants ». Or il s’avère qu’au bout du compte, ce bon sens recouvre des vérités historiques.
Un petit bémol tout de même pour être équitable. A propos de la politique de « balance of power » très proche du « diviser pour régner », la France n’a pas été en reste avec RICHELIEU et MAZARIN qui ont, selon certains auteurs, morcelé l’Allemagne lors des traités de Westphalie, ce qui a débarrassé la France du poids de l’Allemagne pendant deux siècles.
Le 13 août 2023, 18 H55, A. B., Les Sables d’Olonne] : Oui, c’est un fait que HITLER ne voulait pas la guerre avec le Royaume-Uni et était prêt à lui laisser gérer ses colonies et le commerce maritime pour avoir les mains libres en Europe. Mais comme en 14, Il y avait des va-t en guerre à Londres et ils contrôlaient une bonne part de la presse parisienne. espagnole, française ou allemande, les Anglais voulaient avant tout éviter une Europe unie et forte. De ces va-t’en guerre, CHURCHILL, était le leader, bagarreur, Voulant prendre sa revanche de ses désastreuses initiatives maritimes en 14–18. « Je n’ai pas été élu pour perdre l’empire britannique » déclarait il. Mais c’est très exactement ce qu’il a fait en déclarant une guerre qu’il ne pouvait gagner qu’en passant le relais aux Américains.
Brillant résultat pour un Anglais : la fin d’un Empire de trois siècles. Mais était-ce vraiment un drame pour CHURCHILL ? Les Anglais ont toujours fait semblant d’ignorer qu’il était a moitié américain. Depuis, ce qui reste du Royaume-Uni, qui ne va pas tarder à perdre l’Irlande et l’Écosse, ne sait toujours pas si il doit devenir le 51éme état de l’union ou un membre de l’Europe. Fidèle à sa vocation, la GB se comporte en tout cas comme le cheval de Troie yankee au sein de l’Europe. Grâce au Brexit, elle est moins efficace, mais il y a encore du boulot pour s’en débarrasser…
Le 10 août 2023, 15 H35, P. C., Valleraugue] : Vu le nombre de commentaires favorables que l’on peut trouver sur internet, ce livre que l’auteur aurait pu appeler « L’ami anglais » devrait avoir le même succès que « L’ami américain ».
On peut lire notamment :
L’article publié dans La libre (Belgique) le 12 février 2023