N° 248 Beyrouth (2020), après Toulouse (2001) et Brest (1947)

Le nitrate d’ammonium une fois encore coupable.

 

Depuis 1916, l’engrais chimique azoté le plus connu  est à l’origine de nombreux drames. Dans la liste d’accidents industriels impliquant du nitrate d’ammonium, le drame de Beyrouth prend la 23ème place.

On ne sait pas encore si cette dernière explosion sera la plus meurtrière et la plus dévastatrice, mais on sait déjà qu’elle sera l’une des plus spectaculaires et des plus filmées.

Parmi les plus âgés, de nombreux Français gardent la mémoire de l’explosion de Brest le 28 juillet 1947, et de l’explosion de Toulouse le 21 septembre 2001.

Depuis sa création, via la coopération avec l’Université libanaise (UL), ICEO entretient des liens d’amitiés étroits avec plusieurs habitants du pays du cèdre.

Alors que les habitants  de tout Liban sont à la peine, économiquement et politiquement, les habitants de Beyrouth, eux,  viennent d’être victime hier d’une double peine.

Un premier bilan fait état de plus de 100 morts, 4 000 blessés et 300 000 sans abris.

Face à un tel cataclysme, il est impossible d’exprimer des paroles d’apaisement et de réconfort qui puissent  s’adresser à toute une population. Raison de plus pour adresser à ses plus proches amis l’expression de toute son empathie et l’assurance de sa totale solidarité.

C’est ce qu’a fait ICEO ce matin.

France-Liban, des liens historiques très particuliers

À la suite des massacres de chrétiens perpétrés par les Druzes dans le mont Liban (mars 1860 à juillet 1860) et à Damas par des sunnites ( au ), les puissances européennes décidèrent l’envoi d’une expédition chargée officiellement d’apporter une aide aux troupes du sultan pour rétablir l’ordre dans cette contrée de l’Empire ottoman.

L’expédition dura du mois d’ au mois de .

Dans les faits, et selon le mot de Napoléon III lui-même, l’expédition fut une « opération à but humanitaire ».

Conséquence pérenne de cette intervention : l’autonomie du mont Liban vis-à-vis de l’Empire ottoman, consacrée le  par la nomination par le sultan d’un gouverneur propre à la nouvelle entité, l’Arménien Garabet Artin dit « Daoud Pacha ».

[Le 6 août 2020, 13 H10, E. C., Beyrouth] :  Je ne peux pas décrire ce qui s’est passé, c’est choquant et effrayant. ……l’espoir demeure.  Merci pour votre intérêt et votre amitié.
À bientôt. Edmond

[Le 5 août 2020, 19 H05, P. B., Claret] :  J’ai naturellement de mon côté pris contact avec tous mes amis et confrères libanais pour prendre de leurs nouvelles et leur faire part de ma sympathie. Je suis encore l’expert pour le Liban du Conseil supérieur du notariat et ai donc des contacts nombreux et privilégiés avec les notaires de ce pays si cher et qui est dans une situation catastrophique.

[Le 5 août 2020, 18 H15, B. B., Beyrouth] :  Merci  pour ces paroles et pour ce soutien. Le pays est encore sous le choc. On s’appellera bientôt. Bassem

[Le 5 août 2020, 16 H35, J-M. R., Alet-les-Bains] :  C’est bien [ce message]. Je l’avais déjà fait aux Libanais de ma connaissance pour savoir s’ils n’avaient pas de victimes chez eux. pas de réponse pour l’instant.

[Le 5 août 2020, 13 H10, A. C., Toulouse] :  Expression de toute notre solidarité aux habitants du Liban en général, et de Beyrouth en particulier.