N° 477 Haut Conseil International de la Langue Française et de la Francophonie

La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

Comité Laïcité République – Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris

ICEO partenaire depuis plusieurs années du

Haut Conseil International de la Langue Française et de la Francophonie

La parole au Secrétaire général d’ICEO

Depuis ses origines, faisant suite à la chute du Mur de Berlin et à la disparition de l’URSS, ICEO a développé de nombreux programmes de partenariat et d’aide avec les pays d’Europe centrale et de l’Est libérés du système soviétique. Nous avions alors pu constater que, dans ces pays, beaucoup de nos interlocuteurs parlaient français. Je l’ai constaté moi-même lorsque j’intervenais en tant qu’expert dans les programmes de l’U.E. d’aide à l’intégration de ces pays dans l’Union européenne.

Mais j’avais aussi pu constater que, au fil du temps et dans tous ces pays, la connaissance et la pratique de la langue française diminuait, par le fait que, dans quasiment tous ces programmes européens, c’était la langue anglaise qui était imposée comme langue unique de travail. Plus particulièrement, les jeunes diplômés des universités ayant des ambitions de carrière se précipitaient vers l’apprentissage de l’anglais et abandonnaient toutes les autres langues européennes que beaucoup de leurs parents apprenaient auparavant, que ce soit le français, l’allemand, l’italien ou l’espagnol. Beaucoup d’entre ces jeunes d’ailleurs, avaient bénéficié de bourses d’études dans les pays anglosaxons ou fortement anglophones.

C’est pourquoi, à ICEO, nous avons lancé depuis de nombreuses années déjà cette campagne en faveur d’un « trilinguisme souple » qui, partant du trilinguisme officiel des langues de travail de l’U.E. l’assouplissait en permettant à chaque intervenant dans les débats européens de le faire dans sa propre langue avant d’adopter deux autres langues majeures pour faciliter la diffusion de son propos (voir l’article J°001 3 en tête de ce site). Ce faisant, notre objectif était de valoriser toutes les langues des pays membres de l’Union et pas seulement trois langues privilégiées. C’est pourquoi aussi nous sommes devenus partenaires de l’OEP, l’Observatoire européen du Plurilinguisme animé par Christian TREMBLAY et nous avons participé activement aux trois dernières Assises du Plurilinguisme qu’il avait organisées, à Bruxelles, à Bucarest et à Cadix.

Mais pour la France et pour les pays associés à l’OIF, l’Organisation internationale de la Francophonie, nous défendons la langue française et le concept de Francophonie avec tous les pays francophones du monde qui y sont associés. Lorsque le projet de Cité internationale de la Langue française et de la Francophonie a vu le jour, à l’initiative de plusieurs associations citées dans les documents ci-dessous et particulièrement de l’ambassadeur Albert SALON qui, depuis de nombreuses années, déploie toute son énergie et sa ténacité d’abord pour le concevoir puis pour le faire aboutir, nous nous sommes associés à la défense de ce projet et ICEO est devenu membre de son Haut Conseil International de la Langue Française et de la Francophonie, lequel regroupe une bonne centaine d’associations et de personnalités militant pour la francophonie. Lorsque, à l’initiative du C.A.S. le Carrefour des Acteurs Sociaux animé par Joël BROQUET, a été lancé la création d’un catalogue de propositions de projets pour la Cité internationale de le Francophonie, nous avons proposé notre projet pour ce trilinguisme souple en Europe et il figure dans ce catalogue.

Cette Cité internationale de la Langue française et de la Francophonie a enfin été officiellement créée, le projet ayant enfin été adopté par l’État. La Cité est Installée dans le château de Villers-Cotterêts, superbement restauré, celui où le roi François 1er, en 1539, promulgua l’ordonnance qui impose l’usage du français dans tous les actes politiques et juridiques de l’État et de toutes les institutions publiques françaises. La Cité a été inaugurée le 30 octobre 2023 par le président de la République Emmanuel MACRON qui, pour la circonstance a prononcé un beau discours comme il sait si bien les faire. Mais quelque chose inquiète les promoteurs du projet : dans le titre officiellement retenu pour cette Cité la mention de la Francophonie a disparu ; pourquoi ? Alors qu’elle figurait bien dans le projet initialement adopté. C’est cette suppression qui nous inquiète car elle traduit probablement des intentions cachées. On sait que le président MACRON ne s’est pas opposé, si même il ne l’a pas soutenu lors de la présidence française de l’UE, à cette sorte de coup d’État de la présidente de la Commission de Bruxelles, Ursula von der LEYEN qui a décidé d’imposer la langue anglaise uniquement, et non plus le trilinguisme, comme seule langue de travail et de communication de l’Union. Pourquoi donc, dans le titre officiel de cette Cité internationale de la Langue française, avoir supprimé la mention « et de la Francophonie » ?

Cette Cité internationale de la Langue française perdrait une grande part de son intérêt si elle n’était pas ouverte à la francophonie internationale et à l’action que ses acteurs, publics, associatifs ou privés doivent pouvoir conduire de manière coordonnée. Sa dénomination initiale ne doit donc pas être amputée. Sa mission ne doit pas être celle, passive, d’un musée de la langue mais celle d’un lieu actif de rencontres internationales et de synergie pour préparer des actions dynamiques de défense et de promotion.

C’est donc dans cet esprit et cette perspective que nous rediffusons ci-après les documents reçus de l’ambassadeur Albert SALON en défense de ce projet d’importance majeure pour l’avenir de la francophonie. Nous incitons vivement nos lecteurs à prendre le temps de les lire attentivement. Ils le méritent car ils vont dans le sens de notre propre action.

1 N° 477 HCILFF 6 février 2024– [lire le texte intégral en version pdf]

1 N° 477 HCILFF 6 février 2024– [lire le texte intégral en version cod]

2 N° 477 HCILFF 6 février 2024 – [lire le texte intégral en version pdf]

2 N° 477 HCILFF 6 février 2024– [lire le texte intégral en version doc]

3 N° 477 HCILFF 28 février 2024– [lire le texte intégral en version pdf]

3 N° 477 HCILFF 28 février 2024 – [lire le texte intégral en version doc]

[Le 6 mars 2024, 12 H00, P. C., Notre-Dame de la Rouvière] : Textes et documents très intéressants, dont il faut prendre absolument connaissance.